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  • Rhino n'aime pas les photographes

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    Le collectif des squatters adore la presse qui le lui rend bien et tambourine à la moindre alerte. Cette nuit les journalistes sont les bienvenus dans le célèbre squat. Après tout, aux femmes et aux enfants, ajouter une couche de journalistes ne peut que retarder ou empêcher l'action des robocops. Mais, gare! Les journalistes, on en veut bien, mais sans caméra ni appareil de photos, comme le précise un communiqué de Rhino. Et ceux qui dissimuleraient une caméra seront certainement dénoncés au Procureur général.

     

    Que craignent donc nos héros urbains? Auraient-ils peur que les objectifs captent les visages de quelques fils ou filles à papa de la République?

    De : Rhino [mailto:rhinoforever@gmail.com] Envoyé : samedi, 14. juillet 2007 19:08 À : Rhino Objet : PRESENCE DE LA PRESSE A RHINO DANSLA NUIT DE DIMANCHE A LUNDI

    Bonjour,

    le collectif RHINO désire vous informer qu'à la suite de nombreuses demandes, nous avons décidé d'inviter les journalistes qui le désirent à partiiciper à notre action, du dimanche 15 juillet au lundi matin 16 juillet. Cependantl, pour éviter tout problème, nous n'accepterons pas de caméras ni d'appareils photos. Nous demanderons également à ces personnes de s'engager à ne pas prendre de photos ou de vidéos par des moyens dissimulés.

    Bien à vous,

    Le collectif RHINO

  • Fête de la tomate: côté cour et côté jardin

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    Du monde à la fête de la tomate. Une chaleur estivale, presque l'étuve autour des stands. Les fruits et légumes éclatent de couleur. Au bar, l'ambiance est à la bonne humeur. Et les visiteurs se régalent d'un gaspacho bien poivré (un peu trop au goût de certain), d'une longeole lentilles ou de tomates farcies (presque trop copieuse la ration). Le gamay est à 17 frs. Chapeau! Quand donc les bistroquets nous l'offrirons à ce prix là?

     

    En faisant la queue devant la cuisine du traiteur Vidonne, rencontre avec Nicolas Fellay, directeur de l'Union maraîchère suisse. Valaisan de Genève, il fait tous les jours le trajet vers Berne aller et retour en train. Le ton est moins à la fête.

     

    La culture maraîchère sort d'un mois catastrophique en raison de la météo. Même les tomates sous serres avaient de la peine à murir et à trouver le chemin du palais des consommateurs peu enclins à déguster une salade mozzarella ou fetta sous la pluie. 

     

    Mais ce sont surtout les perspectives à moyen terme qui préoccupent Nicola Fellay. Le grand commerce, Coop et Migros en tête, jouent la région côté jardin, mais, côté cour, imposent une politique de prix qui asphyxie les maraîchers. A coup sûr les grands distributeurs ont hâte d'une libéralisation de l'agriculture. Pour eux. le terme de 2015, fixé par le Conseil fédéral, pour aligner l'agriculture sur l'Europe est trop éloigné. Le débat fait rage. Des centaines d'exploitations agricoles vont encore disparaître. Personne autour des tables dressées dans la cour du marché de gros de Carouge ne semblait connaître le drame qui se joue en silence dans les campagnes.

     

     

     

  • Le pasteur et Ségolène

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    "Il fessait sa bonne: ex-pasteur condamné". La presse qui avait déjà évoqué cette affaire (elle remonte à 2004) relate largement ce matin la condamnation du ministre de l'église protestante de Genève. Même les deux avocats ont droit à un coup de pub gratuit.

     

    180 jour-amendes. L'opinion publique, par presse interposée, ajoute l'opprobre à la peine prononcé par le juge. Au nom de la liberté d'expression, personne ne va dénoncer cette double peine infligée à un ministre du ciel. Dieu sera, lui, peut-être plus magnanime...

     

    Le même jour, la presse de boulevard exploite en pleine page les photos de Ségolène Royal en maillot de bain sur une plage, publiées en exclusivité par Paris Match et qui valent à l'hebdomadaire français une plainte de l'ex-candidate à la présidentielle.

     

    Si le pasteur n'avait pas été pasteur mais un simple quidam, ses menues déviances sexuelles seraient restées dans le secret de l'alcôve ou du prétoire. Et si Ségolène s'était contentée de rester présidente du Poitou Charente, jamais Paris Match n'aurait publié ses ébats balnéaires.

     

    Nous ne sommes à l'évidence pas tous égaux face à la loi de la presse, qui, se faisant l'écho d'une opinion publique acheteuse de ce genre de nouvelles, tend à réduire la sphère privée des politiques à la portion congrue de celle des pipoles.

     

    On peut s'en offusquer. C'est oublier que jamais homme ou femme politique n'a atteint le sommet du pouvoir sans sacrifier à la loi du genre qui est de s'exposer aux yeux du public. Avec le chien de Schmid, la gueule de Merz, le dentier de Leuthard, l'humour de Leuenberger, les promenades de Couchepin et les "Trois cloches" de Calmy-Rey, nos conseillers fédéraux jouent encore en 1ère ligue. Chez nos voisins, Sarkozy dribble en Champion's league. Ségolène doit s'aligner.