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  • Politiquement incorrect

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    Ainsi donc il a suffit de confier le sort de quelques chômeurs à une société privée pour qu'un tiers d'entre eux s'évapore dans la nature sans qu'on sache trop bien où ils sont allés. Certains, poussés par l'aiguillon de l'obligation soudaine, ont d'eux-même retrouvé un emploi! L'étude du professeur Flückiger en dit long sur le sens civique de nos concitoyens et sur l'aveuglement d'une partie de la classe politique genevoise qui croit qu'en ajoutant des aides ici, des cautelles là et encore des assistants fonctionnaires un peu partout on remet plus rapidement les gens sur pied.

     

    Mais gardons nous de stigmatiser les chômeurs tricheurs. Car la triche est devenu un sport fun populaire - pratiqué par tous -, d'autant qu'elle est parfois évoqué par d'aucuns carrément comme une éthique de survie, lorsque les institutions deviennent à ce point tatillonnes que la ville ressemble à une forêt de règlements. Tricheurs donc celui qui ne déclare pas tous ses revenus ou prétend à des déductions indues.

     

    Tricheurs le chauffard qui plantent les freins à l'alerte d'un radar bipeur, tricheur le cycliste qui zigzague entre les piétons et les trams dans les Rues basses, tricheurs les pseudo souffreteux du lundi ou du vendredi. les paresseux qui choisissent de travailler à 60 ou 80% de leur capacité, les vieux qui réclament d'avantage d'encadrement alors que Genève est quasi champion du monde de l'hospitalité avec presque une personne par résidant en EMS.

     

    Tricheurs les supermanagers qui s'arrogent des salaires pharaoniques, tricheur l'installateur TV qui fait payer mille francs la mise au net de la TNT, tricheur l'actionnaire qui réclame 15% de rendement, tricheur les usagers des low cost qui gaspillent une tonne de kérosène pour un dîner à Nice.

     

    Tricheur l'élève qui s'épuise toute la nuit devant un jeu vidéo et dort en classe. Tricheur ces vieux en bonne santé qui occupent des 5 ou 6 pièces jusqu'à la fin de leur vie. Tricheur le fumeur, tricheur le buveur. Tricheurs, tricheurs. Mais comme l'écrit ce matin la Tribune, la majorité des aînés est autonome et deux tiers des chômeurs ne sont pas des tricheurs. L'été est de retour.

     

    Bonne journée

  • Benoît XVI, le pouvoir du verbe

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    Je suis toujours étonné des réactions souvent virulentes que suscite le verbe vaticanesque. Cela démontre au moins que le verbe a toujours du pouvoir, comme au premier jour de la création...

    Le retour, à titre exceptionnel, de la messe en latin et la phrase qui réaffirme que l'église catholique est la seule église du Christ font évidemment le beurre des commentateurs qui trempent leur plume dans le politiquement correct. A bien lire les récentes déclarations, on convient cependant rapidement que ni le pape ni ses conseillers ne pouvaient écrire autre chose que ce qu'ils ont écrit et approuvé.

    En fait ce qui choque nos contemporains qui semblent décidément détester qu'un chat soit un chat, c'est que le pape réaffirme l'identité de son église.

    La seule question pertinente est plutôt de savoir s'il est opportun pour le pape bavarois de réaffirmer des propos qui fâchent? La même question s'est posée il y a bientôt un an, quand le 12 septembre 2006, à Ratisbonne, le théologien devenu pape s'est laissé aller à dénier la raison à la foi musulmane.

    Le pape est-il nul en communication ou ses déclarations sont-elles délibérées et assumées? Il faut évidemment pencher pour le deuxième terme de l'alternative. Même si toute vérité n'est pas bonne à dire, il vaut mieux un pape qui affirme son credo qu'un pape à crédit.

  • Seelisberg 2007

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    J'ai reçu la "Déclaration commune quant à l'importance de la collaboration entre chrétiens et juifs" adoptée par les Fédérations des communautés israélite, protestante et catholique. Ce politiquement correct est bien de saison, mais n'ignore-t-il pas un peu vite que nombre de nos concitoyens ne se sentent d'aucune église? L'histoire pèse certes, mais imagine-t-on que l'antijudaisme et l'antisémitisme ne trouvent leur origine et leur source que dans les religions du livre? Les autres croyants, athées ou agnostiques sont-ils donc immunisés contre cette forme virulente de racisme?

    Que faut-il par ailleurs entendre dans cette injonction: "Assurer une présence publique et politique des religions pour le bien commun de toute la population"?

    Fédération suisse des communautés israélites (FSCI)
    Fédération des Églises protestantes de Suisse (FEPS)
    Conférence des évêques suisses (CES)
    Communiqué de presse
    Seelisberg, le 8 juillet 2007
    Embargo : 8 juillet 2007, 14h
    Déclaration commune quant à l'importance de la collaboration entre chrétiens et juifs
    La «Conférence d'urgence contre l'antisémitisme» de 1947 constituait une étape historique dans le dialogue judéo-chrétien. Aujourd'hui, dans le cadre de la célébration du 60e anniversaire de la Conférence, la Fédération suisse des communautés israélites (FSCI), la Fédération des Églises protestantes de Suisse (FEPS) et la Conférence des évêques suisses (CES) ont signé la «Déclaration commune quant à l'importance de la collaboration entre chrétiens et juifs».
    Texte de la Déclaration:
    À l’occasion du 60ème anniversaire de la « Conférence d’urgence contre l’antisémitisme » convoquée en 1947 à Seelisberg, nous jetons un regard rétrospectif sur cette période qui fut, avec succès, le temps des précurseurs pour ce qui est de la collaboration judéo-chrétienne en Suisse. La relation de l’Église réformée et de l’Église catholique romaine vis à vis du judaïsme s’est modifiée fondamentalement, passant d’une attitude d’indifférence et de méfiance, voire d’hostilité, à une coexistence et à une fraternité commune. Diverses initiatives en matière religieuse, pédagogique, sociale et politique ont fait considérablement reculer l’antijudaïsme et l’antisémitisme dans notre pays.
    En même temps, dans le contexte des bouleversements qui affectent actuellement l’ensemble de la société et qui en accentuent le pluralisme et la complexité, on voit se manifester des forces antagonistes régressives et réactionnaires.
    C’est pourquoi les signataires s’engagent à l’avenir,
    • à s’opposer à toute discrimination basée sur l’appartenance ethnique ou la conviction religieuse,
    • à oeuvrer inlassablement à la consolidation des délicates relations entre les communautés juives et les Églises chrétiennes,
    • à rechercher et à poursuivre la compréhension réciproque et le dialogue théologique,
    • sur la base de chacune des traditions religieuses propres, à implanter dans la société suisse ce qui sera le plus favorable à une vie dans la justice et dans la paix.
    Nous appelons tous les membres de nos Églises et des communautés religieuses à prendre conscience de leur responsabilité à cet égard, dans leurs paroisses et dans la vie publique, et à prendre des initiatives personnelles. Nous demandons en outre à tous les représentants du monde politique, économique et de la société civile, mais également à chaque citoyen et à chaque citoyenne, de collaborer à la poursuite de ces objectifs.
    Juifs et chrétiens de notre pays connaissent les défis suivants, qui ne peuvent être relevés que grâce à l’union de nos forces :
    • Ancrer durablement dans la conscience de tous les citoyens et citoyennes les connaissances acquises à la suite des travaux sur la Shoah.
    • Réagir de manière pertinente et constructive aux événements du Moyen-Orient, notamment en Israël/Palestine.
    • Intégrer dans notre société les musulmans vivant parmi nous.
    • Assurer une présence publique et politique des religions pour le bien commun de toute la population.
    • Intervenir résolument face aux nouvelles injustices sociales.
    • Promouvoir des mesures concrètes de protection de la terre qui nous a été confiée et de préservation de la création.
    Nous voudrions ensemble inciter toutes nos concitoyennes et tous nos concitoyens à collaborer dans les domaines les plus divers. Nous avons cette confiance et cette espérance que Dieu, béni soit son nom, rendra cette collaboration féconde.
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    La signature aura lieu au cours de la célébration des "60 ans de la Rencontre entre Juifs et Chrétiens en Suisse", le 8 juillet 2007 à Seelisberg (UR). Les organisateurs de la célébration  sont la Fédération suisse des communautés israélites (FSCI), la Fédération des Églises protestantes de Suisse (FEPS) et la Conférence des évêques suisses (CES).
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    Information:
    Simon Weber (FEPS), Tél. 078 739 58 53 (également si vous désirez des photos de la manifestation)
    Dennis Rhein (FSCI), Tél. 079 327 15 65
    Walter Müller (CES), Tél. 079 446 39 36