C'est le cri d'alarme qui monte à nouveau des campagnes. Ce mercredi, deux Genevois batailleurs, Willy Cretegny de Satigny et Claude-Alain Chollet de Chevrens, montent à Fribourg pour lancer un référendum contre la politique agricole 2011. Sans attendre, l'Union suisse des paysans tirent sur ces résitants à la mondialisation. La grande centrale paysanne tient à PA2011, car c'est son seul rempart contre un accord de libre échange agricole que les libéraux veulent signer avec l'Union européenne sans délai. Décidément il n'y a pas que la météo à être pourrie.
On lira ci-dessous l'argumentaire que m'envoie Claude-Alain Chollet; ça paraît frappé au coin du bon sens. Le problème c'est les consommateurs, c'est à dire nous tous, votons tous les jours pour la libéralisation des marchés. Et n'y voyons rien à redire pour autant que les modes environnementaux et sociaux de production soient clairement indiqués sur l'emballage. (A noter que nos viticulteurs qui se plaignent du vin importé à dix sous feraient bien d'améliorer rapidement l'étiquetage de leur bouteille)
Conclusion il n'y aura pas d'issue pour les paysans suisses que de trouver des produits que le consommateur est prêt à acheter plus chers. Ce qui signifie qu'il faut en effet abandonner l'idée d'une production bas de gamme que d'autres produisent à meilleur compte que nous. Bref ce n'est pas en fermant les frontières que l'agriculture suisse sauvera sa chemise, mais en inventant des produits qui séduisent les consommateurs.
Le dumping salarial est interdit, l'environnement est contrôlé, la production agricole hyper-réglementée... alors comment est-il possible de trouver des fruits hors saisons bradés? Des bouteilles de l'autre hémisphère au prix du verre et je ne parle même pas des produits manufacturés comme les jouets....
Le réchauffement de la planète n'est pas un mythe, malheureusement, alors pourquoi toutes cette comédie, d'un côté, des taxes CO2, des limitations, des réglementations, de l'autre, de l'importation sauvage des quatre coins de la planète. Oeufs en batteries, poulets aux hormones, tomates aux spots, vins des antipodes aux arômes,....
la plupart de ces pratique sont interdites en Suisse...
A qui profite le crime? Ne cherchez pas midi à 14h, la grande distribution gagne sur tout les tableaux. Moins de production respectueuse en Suisse, c'est plus de profit en importation.
Accepter la politique agricole de la confédération c'est pérenniser des pratiques douteuses et coûteuses globalement. Dites STOP! Avoir une majorités de produits étrangers sur les étals n'est pas un choix mais une imposition. Protégeons nos choix et dites non à cette politique de fuite en avant! Priorité aux produits locaux! Nous exigeons :
- Que le droit soit prédominant au marché.
- Que la sauvegarde de l’environnement soit prédominante au marché.
- Que les produits de proximité soient prioritaires sur le marché.
- Que le commerce équitable ne soit plus un commerce de niche, mais la norme.