Benoît XVI, le pouvoir du verbe (11/07/2007)

Je suis toujours étonné des réactions souvent virulentes que suscite le verbe vaticanesque. Cela démontre au moins que le verbe a toujours du pouvoir, comme au premier jour de la création...

Le retour, à titre exceptionnel, de la messe en latin et la phrase qui réaffirme que l'église catholique est la seule église du Christ font évidemment le beurre des commentateurs qui trempent leur plume dans le politiquement correct. A bien lire les récentes déclarations, on convient cependant rapidement que ni le pape ni ses conseillers ne pouvaient écrire autre chose que ce qu'ils ont écrit et approuvé.

En fait ce qui choque nos contemporains qui semblent décidément détester qu'un chat soit un chat, c'est que le pape réaffirme l'identité de son église.

La seule question pertinente est plutôt de savoir s'il est opportun pour le pape bavarois de réaffirmer des propos qui fâchent? La même question s'est posée il y a bientôt un an, quand le 12 septembre 2006, à Ratisbonne, le théologien devenu pape s'est laissé aller à dénier la raison à la foi musulmane.

Le pape est-il nul en communication ou ses déclarations sont-elles délibérées et assumées? Il faut évidemment pencher pour le deuxième terme de l'alternative. Même si toute vérité n'est pas bonne à dire, il vaut mieux un pape qui affirme son credo qu'un pape à crédit.

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