Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Vu du Salève - Page 684

  • Thèbes à l'ombre des tombes

    Imprimer

     

     

    Pas un mot durant 1h23 et 17 secondes. Le film document de Jacques Siron projeté ce soir dans la salle presque comble du centre Wilsdorf Arditi est muet. Les nombreux égyptophiles alléchés par le titre "Thèbes à l'ombre des tombes" n'ont rien vu des temples pharaoniques et de la vallée des rois. Ou si peu. Quelques reflets ironiques de touristes défilant en troupeau, tous armés de leurs caméras électroniques.

     

    Jacques Siron en fut un de ces touristes, mais son séjour prolongé sur la rive ouest, qui se vide chaque jour de ses visiteurs étrangers, du crépuscule à l'aube, l'a immergé dans un monde étrange et éternel, celui des Egyptiens du village de Gourna, dont la fin annoncée, programmée, l'a ému jusque dans ses entrailles.

     

    Comment s'opposer à l'impérieuse demande de la science archéologique qui veut fouiller le cimetière ancien que le village recouvre? Comment résister aux promesses de l'industrie touristique et aux devises vitales pour le pays? La fatalité et la nostalgie prennent les tons ocres et la lumière implacable d'une photo juste un peu surexposée.

     

    Les images du veau que des villageois saignent au couteau, sans dire un mot, dans un scène nocturne d'une rare violence, et mettent en pièces avant même que toute vie ait quitté l'animal, précèdent celles de l'effondrement du village lui-même. Qui meurt sous les coups des pelleteuses et des buldozers, sans bruit, noyé dans la poussière blanche. Le film de Siron fait immanquablement pensé à l'agonie de ses villages des Alpes engloutis sous les eaux des barrages.

     

    La camera de Pio Corradi s'attarde, longuement, détailel chaque arpent du pied de la montagne pyramide d'Al Quom, au versant de laquelle reposent les pharaons depuis quatre ou cinq mille ans. Plan fixe, l'objectif dresse l'inventaire des maisons, des portes, des murs, des zones d'ombre et de lumière, des rituels, des habitants, dont la vie s'écoule immuable et répétitive.

     

    Quelque chose cloche pourtant dans ce temps arrêté. Comme dans les Alpes, il n'y a que des vieux qui filent la laine sur de vieux rouets et des gamins dépenaillés. Les jeunes adultes ont abandonné le village qui ne les nourrit plus. L'harmonie est rompue.

     

    C'est du début à la fin le propos de la bande son. Omniprésente, assourdissante quelquefois. Un piano travaillé, une contrebasse, des instruments impérialistes, une voix qui impose l'occident dans ce monde inconnue. Tantôt séductrice, tantôt dominatrice, la musique contemporaine s'empare du village, le maîtrise, tente de l'amadouer de le dompter comme on dresse un animal, finit par le dominer, par l'engloutir.

     

    Une vache descend dans le Nil. Dans le reflet des eaux, on voit son veau renversé. Ultime image d'un monde qui marche la tête à l'envers.

     

  • Magic Paper

    Imprimer

    La blogosphère est comme l'univers. Percée de trous de ver inconnus. Autant de raccourcis spatio-temporels par où se faufilent et ressurgissent des billets enfouis et oubliés. Hier donc je reçois ce courriel d'Elisabeth Jobin.

    Je suis en train d'envoyer un email à notre éditrice du Bulletin annuel d'IAPMA (International Association PaperMade Artists ), Gail Stiffe, qui réside en Australie.
    Le thème de ce numéro est Magic Paper.


    J'envoie aujourd'hui 350 pétards, par envoi postal, semblables à ceux des pâtes de coings de l'Escalade, à joindre à chaque bulletin. Sur ceux que j'envoie, j'ai peins sur chacun des Traces différentes. Je vous en envoie un exemple en fichier-joint.
    Notre éditrice nous demande souvent des papiers d'artistes à joindre au Bulletin pour agrémenter la présentation.


    Le Cabinet des Estampes Genève, du Musée d'Art et d'Histoire est abonné au bulletin, depuis 2003, date du GENEVA'S IAPMA CONGRESS dont je fus nommée responsable en 1998 au congrès d'Adélaïde en Australie. Lors de ce congrès, 135 artistes sont venus du monde entier et j'ai organisé la GENEVA'S PAPER ROAD 2003, exposition de 150 oeuvres de 100 artistes, dont 30 suisses, en 12 lieux, pendant l'été.


    J'ai gardé la photo de votre blog du 13 décembre. Pourrais-je la mettre dans mon envoi? Elle serait au format 300dpi, de 9.16 cm de largeur, c'est le format maximum demandé. Est-ce vous l'auteur de la photo?

     

    Me voilà donc propulsé dans la stratosphère des Magic Paper. Serai-je mis en orbite? A suivre

  • Le grand Jura n'est pas pour demain

    Imprimer

    Aurélie est une délicate jeune femme, une twentie délocalisée qui peine à s'accoutumer à la grande ville. Elle est Jurassienne. Elle a consacré son travail de diplôme de bibliothécaire à la question jurassienne. Que pense-t-elle du projet de l'Assemblée jurasienne de créer un grand canton de Delle à Bienne à six communes?

     

    - ? un temps de silence... Je doute que les communes acceptent de disparétre, dit-elle. Quand on voit la peine qu'elles ont à fusionner ou comme à créer une zone artisanale transcommunale comme à Delémont, Courroux et Courrendelin. Et puis les jeunes s'en fichent. La plupart ne connaît même pas l'histoire du Jura.