Les crises sont forcément douloureuses et les convalescences ne le sont parfois pas moins. La lecture de l'article de tête du magazine The Economist, daté de ce samedi 2 mai, fait froid dans le dos. Le journal estime que nous allons devoir vivre pendant un certain temps avec 90% des capacités du jour d'avant. Ce 90% cache évidemment d'énormes différences entre les gagnants, tel Netflix, Tesla, la vente par correspondance, et les perdants, tel le tourisme, les transports et les fournisseurs de toutes sortes de biens et de services qui soudain nous paraissent secondaires et dont le report d'achat va accentuer la crise due au confinement et précipiter les faillites et les licenciements.
L'Etat pompier ne pourra pas verser des salaires, des indemnités et tenir à bout de bras des milliers d'entreprises sans clients très longtemps.