La vie est étrange. A peine plus d'un Genevois sur dix a été infecté par le coronavirus, écrivent les HUG et l'université dans un article publié ce 12 juin dans "dans la prestigieuse revue The Lancet". C'est 7% dans le canton de Vaud. Et guère plus ailleurs. Dans leur échantillon représentatif de 2766 Genevois, ils n'ont trouvé qu'un enfant sur 123 à avoir été infecté. La question me taraude depuis le début de cette pandémie: n'a-t-on donc pas surréagi en mettant l'emploi en berne?
Mais pouvait-on échapper à ce qui s'apparente à un accident et à ses conséquences? Une collision frontale peut tuer et ruiner deux familles. La pandémie est une forme de fatalité, un choc, la chute d'un astéroïde. Nos gouvernants ont gérée l'accident comme ils ont pu, copiant plus ou moins ce qui se faisait chez les voisins, rajoutant ici une couche de précaution, comme l'arrêt des chantiers à Genève, ou prenant le risque, comme en Suède, de ne pas fermer les écoles.