Moins de 11% de Genevois infectés (12/06/2020)

covid 11 % hug unige.jpgLa vie est étrange. A peine plus d'un Genevois sur dix a été infecté par le coronavirus, écrivent les HUG et l'université dans un article publié ce 12 juin dans "dans la prestigieuse revue The Lancet". C'est 7% dans le canton de Vaud. Et guère plus ailleurs. Dans leur échantillon représentatif de 2766 Genevois, ils n'ont trouvé qu'un enfant sur 123 à avoir été infecté. La question me taraude depuis le début de cette pandémie: n'a-t-on donc pas surréagi en mettant l'emploi en berne?

Mais pouvait-on échapper à ce qui s'apparente à un accident et à ses conséquences? Une collision frontale peut tuer et ruiner deux familles. La pandémie est une forme de fatalité, un choc, la chute d'un astéroïde. Nos gouvernants ont gérée l'accident comme ils ont pu, copiant plus ou moins ce qui se faisait chez les voisins, rajoutant ici une couche de précaution, comme l'arrêt des chantiers à Genève, ou prenant le risque, comme en Suède, de ne pas fermer les écoles.

Faute d'un débat politique pour cause de confinement et aussi parce que nous devions faire et avons fait front commun face au danger supposé ou décrit, certains cherchent  par tribunaux interposés des responsables et réclament des comptes qui aux politiques, qui aux directeurs de la santé ou d'EMS. C'est leur droit, mais quel est leur devoir? Dans quel état j'erre?

Ce sont aux parlements de s'interroger sur les responsabilités. Ainsi, en Suisse, championne du monde de la protection civile et des assurances, n'avons-nous pas collectivement failli en ne réorientant pas notre Protection civile à se préparer à d'autres catastrophes - épidémique, climatique, démographique - que la guerre et l'accident nucléaire? 

Quelle est la probabilité ce matin de rencontrer un porteur du virus infectieux et d'être infecté par lui? Nos épidémiologistes le savent-ils?

Cette probabilité est sans doute faible voire très faible. Malgré tout, on maintient dans un réflexe pavlovien des mesures de distanciation coûteuses, qui freinent l'activité des travailleurs, menacent des milliers d'entre eux de la perte de leur emploi. On continue à distiller des messages de peur, de précaution, de risque de seconde vague, qui dissuadent les gens à consommer, dépriment la société et font que l'avenir apparaît sombre aux jeunes. 

On a su très vite que la plupart des victimes n'étaient pas en bonne santé ou affectée d'un facteur de comorbidité. Ce sont ces personnes qu'il fallait protéger. Fallait-il confiner tout le monde aussi longtemps? C'est évidemment facile de le dire après. Et c'est trop tard. Le mal est fait, il se répand.

Echappera-t-on collectivement à cette question qui a vu notre pays comme presque tous les pays selon leurs moyens décider à sauver des vies au risque de mettre en péril celles de millions de travailleurs et de leur famille? Les épidémiologistes vont nous abreuver de bilans globalement positifs, de milliers de vies sauvées grâce au confinement. Des évaluation indémontrables.

Bref circulez y a rien à voir. A propos les régions les plus pauvres, les plus denses, les régions les plus âgées ont-elle été plus frappées par la pandémie? Non, conclut une étude de la Fondation Jean Jaurès relayée ce matin par France culture.

Ci-dessous le bilan de la pandémie en Suisse établi par l'OFSP.

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