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Moins de 11% de Genevois infectés

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covid 11 % hug unige.jpgLa vie est étrange. A peine plus d'un Genevois sur dix a été infecté par le coronavirus, écrivent les HUG et l'université dans un article publié ce 12 juin dans "dans la prestigieuse revue The Lancet". C'est 7% dans le canton de Vaud. Et guère plus ailleurs. Dans leur échantillon représentatif de 2766 Genevois, ils n'ont trouvé qu'un enfant sur 123 à avoir été infecté. La question me taraude depuis le début de cette pandémie: n'a-t-on donc pas surréagi en mettant l'emploi en berne?

Mais pouvait-on échapper à ce qui s'apparente à un accident et à ses conséquences? Une collision frontale peut tuer et ruiner deux familles. La pandémie est une forme de fatalité, un choc, la chute d'un astéroïde. Nos gouvernants ont gérée l'accident comme ils ont pu, copiant plus ou moins ce qui se faisait chez les voisins, rajoutant ici une couche de précaution, comme l'arrêt des chantiers à Genève, ou prenant le risque, comme en Suède, de ne pas fermer les écoles.

Faute d'un débat politique pour cause de confinement et aussi parce que nous devions faire et avons fait front commun face au danger supposé ou décrit, certains cherchent  par tribunaux interposés des responsables et réclament des comptes qui aux politiques, qui aux directeurs de la santé ou d'EMS. C'est leur droit, mais quel est leur devoir? Dans quel état j'erre?

Ce sont aux parlements de s'interroger sur les responsabilités. Ainsi, en Suisse, championne du monde de la protection civile et des assurances, n'avons-nous pas collectivement failli en ne réorientant pas notre Protection civile à se préparer à d'autres catastrophes - épidémique, climatique, démographique - que la guerre et l'accident nucléaire? 

Quelle est la probabilité ce matin de rencontrer un porteur du virus infectieux et d'être infecté par lui? Nos épidémiologistes le savent-ils?

Cette probabilité est sans doute faible voire très faible. Malgré tout, on maintient dans un réflexe pavlovien des mesures de distanciation coûteuses, qui freinent l'activité des travailleurs, menacent des milliers d'entre eux de la perte de leur emploi. On continue à distiller des messages de peur, de précaution, de risque de seconde vague, qui dissuadent les gens à consommer, dépriment la société et font que l'avenir apparaît sombre aux jeunes. 

On a su très vite que la plupart des victimes n'étaient pas en bonne santé ou affectée d'un facteur de comorbidité. Ce sont ces personnes qu'il fallait protéger. Fallait-il confiner tout le monde aussi longtemps? C'est évidemment facile de le dire après. Et c'est trop tard. Le mal est fait, il se répand.

Echappera-t-on collectivement à cette question qui a vu notre pays comme presque tous les pays selon leurs moyens décider à sauver des vies au risque de mettre en péril celles de millions de travailleurs et de leur famille? Les épidémiologistes vont nous abreuver de bilans globalement positifs, de milliers de vies sauvées grâce au confinement. Des évaluation indémontrables.

Bref circulez y a rien à voir. A propos les régions les plus pauvres, les plus denses, les régions les plus âgées ont-elle été plus frappées par la pandémie? Non, conclut une étude de la Fondation Jean Jaurès relayée ce matin par France culture.

Ci-dessous le bilan de la pandémie en Suisse établi par l'OFSP.

2020-06-11 covid infectés en ch ofsp.jpg

covid19 stat ch le 11 juin 2020.jpg

 

 

Commentaires

  • Permettez-moi cher Monsieur, juste ces quelques autres interrogations : une vie de sauvée, des enfants ne devenant pas orphelins, ne justifiaient ils pas le confinement ? En revanche, ne dit-on que « plaie d’argent, n’est pas mortelle » ? N’oublions pas qu’aucun vaccin contre le coronavirus n’existe encore. La seule chose que l’on aurait pu faire pour réduire, voir pour supprimer le confinement, c’est de tester systématiquement la population, comme cela se fait dans certains pays de notre taille, afin de ne mettre en quarantaine que les porteurs du virus. Mais là on touche à cet argent qui est le nerf de la guerre. Car qui aurait supporté le coût des tests du dépistage du coronavirus ? Passez une très bonne journée, et ce, dans les meilleures conditions.

  • Heureusement qu'il y a les blogs pour venir dire ce que les medias taisent.

  • Suède, un mauvais exemple. Mortalité bien supérieur, mais surtout, en étant toujours un centre d'épidémie, ses voisins l'isole.

    Le confinement est la conséquence d'une absence de protection (masques, ….), mais surtout de la méconnaissance du virus concernant sa dangerosité.
    Suite aux études, c'est clair, la critique est confortable. La science, c'est de conclure après études, et non, ce n'est pas une opinion.

    Maintenant que la situation est moins floue, il est certain qu'une 2eme vague ne va pas entraînée le confinement, les moyens de transmission du virus étant connus.
    Les protection sont suffisantes (masques, gel), le comportement des gens plus responsable, tout est là pour casser la propagation.

  • Bonjour M. Jean-François Mabut,

    Vous dites à juste titre:"La question me taraude depuis le début de cette pandémie: n'a-t-on donc pas surréagi en mettant l'emploi en berne?"

    Néanmoins, si on avait pu avoir ces statistiques au début de la Covid-19, votre interrogation serait légitime. Mais, pardonnez moi ,on est toujours plus intelligents après mais pas avant une crise ou une guerre( terme à M. Macron!) !

    1 sur 10 à Genève a été infecté par le Corona. Donc, il est légitime de se poser la question sur le pourquoi tout en comparant Genève avec les autres cantons dont Vaud. Par contre il ne faudrait pas oublier que 2100 employés des HUG ont été infectés par le Corona mettant les HUG de Genève tout en haut de la liste romande du nombre d infectés travaillant aux hôpitaux. Chose intrigante est que les cantons suisses-allemands avaient le plus bas nombre d infectés"hospitaliers" donc se trouvant dans bien en bas de liste ( explication? Culture oblige est-elle une réponse ?!)

    Est ce que le grand nombre de frontaliers qu on pique à la France et qui sont très contents (surtout les big et les gds employeurs) d y être à Genève bien entendu, n ont pas fait "transférer" plus facilement le virus depuis la France à Genève et le virus de Genève vers la France avec leurs trajets quotidiens A/R ...

    In fine et où le bât blesse est qu on ne sait pas si ces 2100 employés des HUG infectés étaient du personnel soignant ou non soignant et quel est le pourcentage (question très délicate certes) entre le nombre des genevois "résidents à Genève" et/ou "frontaliers et résidents suisses en France" voyageurs entre les 2 pays.

    Bien à Vous M. J.-F.Mabut.
    Charles 05

  • Ce que dit Motus est juste, on l espère, concernant la faible éventualité d une 2 ème vague du Corona et j espère que ceci se révelera vrai, attendons voir pour deux raisons:

    1--Le virus n a pas encore déclaré ni son curriculum vitae ni son mode d emploi ni sa carte d identité ni ses numéros de plaques. "Dieu seul" le sait et encore!"

    2--Et si ce virus serait saisonnier comme la Grippe, ne reviendrait-t-il pas à l automne? Qui pourrait nous le jurer, oui ou non? Mais après l automne ou l hiver, on serait plus informés et plus intelligents qu aujourd hui afin de féliciter nos gouvernants et notre personnel médical ou dégobiller dessus. Un constat ou un fait à postériori est plus facile qu avant!

    Bien à Vous.
    Charles 05

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