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Casseroles de mai, mai, joli mai...

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casseroles.jpgCasseroles du 1er mai. Premier mai syndical.

Or donc en ce jour béni dédié aux travailleuses et aux travailleurs, le traditionnel défilé sera remplacé par un concert de casseroles, où il s'agira de crier le primat de la défense des ouvriers et des employés. Ce qui est bien naturel. Il y a parmi eux des gens qui touchent des salaires, élevés voire très élevés, grâce à qui Confédération, cantons et communes peuvent financer les services sociaux, l'éducation, la santé, la culture et toute sorte de services publics, dont on imagine pas se départir d'aucuns. Pourtant la pauvreté annoncée - la baisse du PNB - risque bien de sonner l'heure des choix douloureux. La dernière livraison de The Economist est assez inquiétante à ce propos. 

Casseroles du 4 mai. Lundi des Verts.*

Un mien voisin, venu me donner un coup de main, me dit avoir signé l'Appel du  4 mai «Pour un redémarrage humaniste local et durable», qui compte déjà 35'000 paraphes de mes contemporains. Ils nous assurent que le paradis, sans aéroport, sans autoroute, sans ogm, sans pesticides, sans stress, mais avec un revenu universel unique suffisant, est à portée de main. J'apprends que lundi à midi, un concert de casseroles dira aux voisins combien la guerre contre le réchauffement climatique est aussi vitale que la guerre contre le virus. 

Mai, mois de Marie...

Dans la tradition ancestrale qui est la mienne mais qui n'est plus celle de mes contemporains, mai était le mois de Marie, le mois du rosaire, le mois de la prière. Tradition perdue. Sauf que Marie, bénie entre toutes les femmes, fut comme elles, est en en bien des cas encore, maîtresse des casseroles, de celles où boue la soupe du mari, du fils, du gendre, de l'oncle, du passant à l'occasion. 

Mai, mai, joli mai, mai, mai,... mois des casseroles donc. 

Comment distribuer un revenu universel de base sans créer des goulags. C'est la question que les écologistes préoccupés davantage par la nature que par tous les humains (et pas seulement leurs voisins bien nourris) éludent.

 

* Dans la série Le temps des ouvrier", diffusée d'une traite sur Arte, j'apprends l'existence du lundi bleu ou de la Saint Lundi au XIXe siècle, dont Gérard Dubois fait l'histoire en Suisse romande sous le titre "Quand l'ouvrier préférait le cabaret à l'atelier", disponible sous Google Books, un chapitre de l'ouvrage collectif "Pour une histoire des gens sans histoire", aux Editions d'En Bas, 1995, par Jean Batou, Mauro Cerutti et Charles Heimberg.

 

PS: Deux chansons se sont télescopées dans mon souvenir, Joli mai, interprété par Yves Montand et "Mai, mai, Paris mai", chanté par Claude Nougaro 

 

 

Solution à l'énigme posée dans mon dernier billet: quatre traits sans lever le crayon (le premier est tracé en orange) suffisent pour relier les neuf points. Pour trouver la solution, il faut sortir du carré. Une leçon qui vaut pour bien des problèmes sans doute...

neuf points enigme et solution.jpg

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