La démission de Marx a été refusée. Marx, Reinhard, le cardinal de Munich, pas l’auteur du Capital et maître à penser des communistes. Empêtrée dans le scandale des abus sexuels, l’église d’Allemagne peine à trouver un nouveau souffle. Elle n’est pas la seule. Face à l'aveuglement de son église, Marx avait jeté l'éponge le 4 juin.
C’est que ce scandale des abus et de l’emprise sur des êtres dépendants n’est pas l’égarement de quelques-uns, admet le pape François et les plus clairvoyants de ses ministres, mais bien l’égarement de l’église en tant qu’institution, un égarement systémique. C’est l’égarement d’une église, la plus grande de la chrétienté, celle de Rome, qui ne sait pas comment sortir de l’emprise que son propre clergé exerce sur elle, qui ne sait pas faire confiance et redonner leur place aux laïcs, dont bon nombre a fini par se détourner de l’institution. C’est l’égarement d’une église apeurée, qui s’accroche à ses doctrines empilées au fil des siècles et que trop de clercs, du haut en bas de la hiérarchie, tiennent pour éternelles comme des reliques, dans un déni spectaculaire du monde des vivants.
C’est dans ce temps de doutes et de renaissance - en cours sûrement mais dont l'issue reste mystérieuse -, que j’ai accepté ce dimanche de reprendre la présidence du Conseil de ma paroisse de Compesières.