L'odeur et le bruit. L'expression fait corps avec Jacques Chirac depuis 1991 et a fait la fortune de la bonne pensance hexagonale. Je ne connaissais pas la version pontificale de l'expression jusqu'à la lecture de L'Echo Magazine de cette semaine. Dans son éditorial, le réd en chef de la revue catholique romande cite cette phrase du pape François: Un pasteur doit sentir l'odeur de ses brebis. Patrice Favre en tire argument pour supputer la sympathie du pape à l'idée de réinstaller un évêque à Genève, bientôt 600 ans après la fuite du dernier titulaire à Annecy. En 1533.
Serait-ce une bonne chose pour les catholiques genevois qu'un évêque entier vienne sentir leur odeur? Quelle est-elle au fait? Inodore comme l'argent? Je ne saurais en juger. Ce qui est certain, en revanche, c'est qu'en ce temps où chaque paroisse brandit à nouveau son drapeau et affirme son identité d'autant plus fort que ses rangs se clairesèment, le débarquement d'un prélat au bout du lac suscitera quelques remous. Les mauvaise langues disent parlant du vicaire actuel qu'il est plus auxiliaire qu'évêque et que son secrétaire général le roule un peu trop souvent dans la farine. Pour tout dire, je n'en sais rien, ne fréquentant pas le 13 rue des Granges.
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