L'église est vide. Pas froide car on la tempère. Pas besoin d'âne ni de bœuf pour réchauffer le petit Jesus en grès, surveillé par son père et sa mère en prière et de la même terre. L'iPhone, juste à côté, tenu dans une main de polystyrène expansé, tourne en boucle un clip que j'ai monté. (On trouvera ici la genèse de cette crèche un peu branchée)
Les visiteurs ont dans l'ensemble apprécié cette reconstitution contemporaine d'un naissance mystérieuse qui fonde la première religion du monde. Un jeune de 20 ans, invité par ses parents, n'a pas capté le sens de cet ordiphone placé à coté de la scène evangelique. Il a regretté le dépouillement de la Sainte Famille qu'aucun mouton, qu'aucun berger était venu découvrir. Ni rois mages ni étoile, seul un papier peint figure un désert vide. Sans âme qui vive.
Il a raison ce jeune homme, il manque à la crèche de Compesières un rien de merveilleux, qui puisse frapper son cœur d'enfant.