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Région - Page 32

  • Poggia doit rire sous cape

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    Qui peut croire que les 21 mois de travaux supplémentaires qu'annoncent les CFF et l'Etat de Genève ne va pas coûter un sous de plus aux contribuables?

    Que le percement des 45 km du tunnel ferroviaire du Gothard ait réservé quelques surprises est chose naturelle, mais que le forage de la moraine de Champel, quelques dizaines de mètres sous la surface du plateau, rallonge de moitié le temps de réalisation de l'ouvrage laisse pantois.

    Combien a-t-on dépensé en études avant de donner le premier coup de pioche? N' y a-t-il donc aucun responsable de ce retard, aucun ingénieur, aucune entreprise, aucune administration? Seule la fatalité et la malchance? Si au moins on avait trouvé quelques paillettes d'or à l'avant de la promenade des orpailleurs ou quelques schistes bitumineux dont l'exploitation aurait couvert les frais du forage. Mais non, tout ça, c'est la faute à la molasse.

    Les opposants, Mauro Poggia en tête, avaient évalué le coût du chantier à près de deux milliards. Combien a-t-on déjà dépensé? L'Etat ferait bien d'afficher un peu plus de transparence, histoire de ne pas se trouver surpris dans quelques mois.

    Quant au retard initial du chantier, il faut rappeler qu'il est bien davantage dû à la mise en conformité du projet aux quelque 350 réserves qu'avaient soulevées les autorités fédérales qu'à la résistance de quelques Champelois.

  • Un blogueur en tête à Saint-Julien

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    Le centriste Antoine Vielliard est en passe de réussir son marathon politique. Avec 46,3% des suffrages, le conseiller général sort largement en tête du premier tour de l'élection municipale à Saint-Julien en Genevois, reléguant en troisième position le dauphin, Michel de Smedt, désigné par le maire socialiste sortant Jean-Michel Thénard. Il n'obtient que 26,7% des voix, juste derrière l'UMP Pierre Brunet 27%. Le deuxième tour sera serré. Vielliard a de sérieuses chances d'être le prochain maire. A noter que le Haut-Savoyard publie un blog* sur le forum de la Tribune de Genève où il reproche régulièrement à Genève de manquer à ses promesses.

    A Archamps, commune dont je suis le voisin immédiat, les jeux sont faits. Le maire sortant Bernard Jouvenoz a pris une veste. Sa liste, qu'il avait eu de la peine à constituer en raison de la règle chabadabada, du nom que les Français ont donné à l'obligation d'alterner une candidature féminine et masculine pour assurer l'élection des femmes dans les 36'000 municipalités de France, ne recueille que 29% des voix. Xavier Pin (UDI) emporte 15 des 19 sièges du Conseil municipal avec 55,76% des suffrages, ainsi le veut la loi électorale française qui donne une très grosse prime à la liste qui sort en tête et luis assure durant six ans de gérer sans grande opposition.

    A Saint-Julien comme à Archamps, c'est un coup de frein à la croissance débridée et au bétonnage que les électeurs ont voulu donner. Les maires sortants font les frais de l'incapacité du canton de Genève à bâtir les 2500 logements par an que ses autorités s'étaient engagées à sortir de terre en signant le projet d'agglo en 2007 et la convention du Grand Genève en 2012!

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  • Municipales 2014: mes voisins vont-ils changer de maire?

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    La France est entrée dans le silence qui précède le rituel républicain de l'élection, en l'occurrence le premier tour des élections des conseils municipaux des quelque 36000 communes de France. La France, comme la Suisse, est un paquet de confettis politiques où la majeure partie des municipalités sont petites, voire minuscules. Il n'y a pas que la météo qui est soudain d'humeurs gibouleuses, bien des maires, des dauphins legitimes ou autoproclamés doivent se demander qu'elle bourrasque va, demain ou dans quinze jours, les installer dans le fauteuil du pouvoir municipal jusqu'en 2020 ou les emporter.

    Et mes voisins immédiats? Quel sort les électeurs, dans l'anonymat des urnes, vont ils leur réserver? Les maires voisins, ceux de Collonge sous Salève, d'Archamp, de Saint-Julien, de Bosset, de Beaumont, d'où mes aieux sont descendus au milieu du XIXe siècle en quête de travail, je les connais à peine. Je les ai rencontrés une fois ou deux. Comme la plupart de leurs collègues du Grand Genève, ils gèrent autant que faire se peu des communes que bouleverse la croissance échevelée de la région.

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