Qui peut croire que les 21 mois de travaux supplémentaires qu'annoncent les CFF et l'Etat de Genève ne va pas coûter un sous de plus aux contribuables?
Que le percement des 45 km du tunnel ferroviaire du Gothard ait réservé quelques surprises est chose naturelle, mais que le forage de la moraine de Champel, quelques dizaines de mètres sous la surface du plateau, rallonge de moitié le temps de réalisation de l'ouvrage laisse pantois.
Combien a-t-on dépensé en études avant de donner le premier coup de pioche? N' y a-t-il donc aucun responsable de ce retard, aucun ingénieur, aucune entreprise, aucune administration? Seule la fatalité et la malchance? Si au moins on avait trouvé quelques paillettes d'or à l'avant de la promenade des orpailleurs ou quelques schistes bitumineux dont l'exploitation aurait couvert les frais du forage. Mais non, tout ça, c'est la faute à la molasse.
Les opposants, Mauro Poggia en tête, avaient évalué le coût du chantier à près de deux milliards. Combien a-t-on déjà dépensé? L'Etat ferait bien d'afficher un peu plus de transparence, histoire de ne pas se trouver surpris dans quelques mois.
Quant au retard initial du chantier, il faut rappeler qu'il est bien davantage dû à la mise en conformité du projet aux quelque 350 réserves qu'avaient soulevées les autorités fédérales qu'à la résistance de quelques Champelois.
Commentaires
C'est l'esprit de Genève.
pourquoi seulement Poggia?
Tout ça ne profite qu'aux maîtres d'oeuvre dont les archis français sont responsables dont ces sociétés françaises payées pour leurs études de faisabilité, géologie comprise ainsi qu'à toutes ces stés du BTP sous-traitantes qui prolongent leurs jobs, développent leurs chiffres d'affaires sur le dos des contribuables.
dans ce fatras de marchés octroyés aux français Vinci & autres potes RATP en passant par Jean Novel & partenaires, Poggia est pas le premier ni le seul client à se frotter les mains
C'est faux, Jean-François. Le retard dus aux oppositions (celle de Berne ont été réglées en premier, alors que celles de Poggia ont duré bien plus longtemps) a occasionné le décalage dans le temps, mais aucune durée de travaux supplémentaires. Je le précise parce que les commentateurs mélangent allègrement. Les travaux termineront 12 mois plus tard parce qu'ils auront commencé 12 mois plus tard. Les ingénieurs avaient l'espoir d'en rattrapper une partie, mais cela ne sera pas possible et donc de ce point de vue le surcoût est déjà connu et inclus dans le budget global, puisqu'il a précédé l'adjudication des lots.
Pour les 9 mois de durée de travaux supplémentaires, dus à la sous-estimation de la fluidité de la moraine (très certainement aggravée par les fortes pluies du début de l'année qui l'ont gorgée d'eau) il y aura un surcoût, mais il devrait être absorbé par les gains réalisés sur les autres parties du chantier, qui sont terminées ou en voie de l'être et qui se sont bien déroulées. Pour chaque partie, il est budgeté des imprévus et pour l'instant ils n'ont quasiment pas été entamés. Ils devraient donc suffire à éponger le surcoût du chantier. C'est ce qui a été expliqué hier.
Après les ingénieurs peuvent mentir, bien sûr, mais je ne vois pas bien quel serait leur intérêt ?
Par ailleurs, quant à ces difficultés imprévues, les ingénieurs utilisaient hier une parabole très parlante: c'est comme losqu'un toubib décèle une tumeur. Il fait une radio, et il en a une première approche, ce qui correspond aux sondages. Après il ouvre et bien souvent c'est là seulement qu'on peut se rendre de la gravié exacte du problème, qui peut être plus ou moins sérieux que ce qu'annonçait la radio. Et bien pour la géologie, c'est pareil. Tant qu'on n'a pas commencé à creuser, on n'a qu'une vision extérieure.
Sinon, la mollasse, c'est de la roche dure et justement, l'ennui, c'est qu'à Champel c'est encore plus mou que ce que l'on pensait :-(
mon commentaire, cher Monsieur Mabut, en respect aux vrais ingénieurs se cassant les neurones
parce que là... se plaçant bien au-dessus des ingénieurs du parking sous-lacustre du Mont-Blanc & autres inventeurs de techniques de fondations en bordure du lac
avance l'inné le narrable français Souaille, ce moi-je-sais-tout-mieuke
ici auto-proclamé expert ingénieur en chef hype-diplômé des mines es-connaisseur historique de tous fonds gnevois
dont les commentaires ne sont qu'un appel à "kidimieukemôàah"
attention Cher JF Mabut,
car après votre soutien à un candidat français dans ses municipales, vous affichez par trop votre bienveillance à l'égard d'un ancien collaborateur de votre profession.
Mon commentaire, que vous ne publiez pas, avait pour but de contrebalancer les critiques négatives contre les ingés, de l'un de vos ex-collègues qui n'est ni ingénieur ni tout à fait suisse par ailleurs.
attention, car la presse romande a du mal à être crédible et vous y participez.
la mollasse, c'est de la roche dure
la molasse et non molasse est une roche tendre...
la mollasse, c'est de la roche dure
la molasse et non mollasse est une roche tendre...
Je ne peux malheureusement pas rester passif lecteur devant certaines contre-vérités proférées par certains, dont le but est de faire porter à d'autres les conséquences de l'impéritie de leurs protégés. Étant mis en cause nommément, je tiens à préciser que le 29 novembre 2009, lorsque le crédit complémentaire du CEVA a été accepté par les électeurs enthousiastes à l'idée que Genève allait "enfin bouger", tous les recours dans lesquels j'étais intervenu étaient terminés. Suite à cette votation, le planning de réalisation a été établi, et c'est précisément ce planning qui ne sera pas tenu.
Ainsi, le retard aujourd'hui annoncé ne peut pas être la conséquence d'un fait, d'ores et déjà révolu, au moment de l'annonce du planning des travaux, lesquels ont débuté, souvenez-vous en, par l'abattage des arbres sur le plateau de Champel entre Noël 2009 et Nouvel-An, sur ordre de M Mark Muller. Désolé Mmes et MM. les marionnettistes, il vous faudra trouver un autre bouc émissaire!