Municipales 2014: mes voisins vont-ils changer de maire? (22/03/2014)

La France est entrée dans le silence qui précède le rituel républicain de l'élection, en l'occurrence le premier tour des élections des conseils municipaux des quelque 36000 communes de France. La France, comme la Suisse, est un paquet de confettis politiques où la majeure partie des municipalités sont petites, voire minuscules. Il n'y a pas que la météo qui est soudain d'humeurs gibouleuses, bien des maires, des dauphins legitimes ou autoproclamés doivent se demander qu'elle bourrasque va, demain ou dans quinze jours, les installer dans le fauteuil du pouvoir municipal jusqu'en 2020 ou les emporter.

Et mes voisins immédiats? Quel sort les électeurs, dans l'anonymat des urnes, vont ils leur réserver? Les maires voisins, ceux de Collonge sous Salève, d'Archamp, de Saint-Julien, de Bosset, de Beaumont, d'où mes aieux sont descendus au milieu du XIXe siècle en quête de travail, je les connais à peine. Je les ai rencontrés une fois ou deux. Comme la plupart de leurs collègues du Grand Genève, ils gèrent autant que faire se peu des communes que bouleverse la croissance échevelée de la région.

Certains vont en payer le prix, car partout dans la région, comme à Genève, monte la plainte des citoyens qui réclament une pause dans le développement, tout en craignant que le coup de frein - d'où qu'il viennent - ne menace leur situation acquise à crédit.

En butinant sur le net je relis quelques articles du Messager et d'Hebdo 74. Je tombe aussi sur le site l'Intern@ute, où je découvre une notice de présentation des élections rédigées pour toutes les mairies de France. Le format est le même à quelques variétés près. J'en déduis jusqu'à plus ample informé que ces notices ont été générées automatiquement par un logiciel rédacteur à partir de quelques sources statistiques. Un résultat standardisé plutôt étonnant.

À Collonge, le maire Pierre-Henri Thévenoz, qui avait été élu au premier tour en 200, intronisé dauphin par le maire sortant Georges Ettalaz, est contesté par deux listes adverses dont celle... de Georges Ettalaz.

À Archamps, Bernard Jouvenoz, élu lui aussi un premier tour il y a six ans, voit une nouvelle liste à l'étiquette qui ne dit rien comme la plupart des listes communales lui contester la majorité. Les listes chabadaba que la loi électorale française a imposées (parité homme femme et alternance obligatoire un homme une femme dans des listes que les électeurs ne peuvent pas modifier ni pas biffage ni par panachage) a posé quelques problèmes au maire sortant, raconte L'Hebdo 74 dans un long article consacré à la parité homme femme.

À Saint-Julien, le socialiste Jean-Philippe Thénard ne rempile pas. Son dauphin Michel de Smedt, qui refuse l'étiquette socialiste, fait face à deux listes aux dents longues. Le plus connu des deux prétendant, Antoine Vielliard, pourrait bien, écrit Le Temps, brûler la politesse au responsable des finances sortant, qui a fait sa carrière d'ingénieur dans la fonction publique et l'a quitté comme directeur des service technique de la mairie d'Annemasse.

À Bossey, le maraîcher Jean-Luc Peccorini, bien connu des Genevois pour ses belles bacantes, la fête de la tomate et ses herbes bio, va rempiler pour un troisième mandat de six ans. Pas de bataille politique en vue dans cette petite commune chère à Rousseau, où le scrutin est nominatif.

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