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Politique - Page 149

  • Le PDC, pivot d'un bloc centriste?

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    Où se situe le PDC? La question est dans tous les esprits après le léger rétablissement (sauf à Genève) du parti démocrate-chrétien (+ trois élus). Depuis sa création en 1970 de la fusion des chrétiens-sociaux et des catholiques conservateurs (à raison alors d'un tiers deux tiers), le PDC a toujours été, à quelques exceptions-près, un fidèle allié de la droite bourgeoise incarnée par le parti radical et l'UDC avant que l'ex parti PAB ne devienne le fer de lance des Zurichois.

     

    Longtemps insensible à l'écologie, incapable de transposer en Suisse le rêve européen des de Gaspéri des Schumann et des Adenauer, il s'est fait chiper aussi une partie de son discours sur les valeurs. Son ancrage à l'ombre des clochers le met paradoxalement dans une situation inconfortable lorsqu'il s'agit de défendre les valeurs notamment celles de la famille. Ses adversaires ne ratent pas une occasion pour dénoncer l'influence du Vatican sur son discours. Un ghetto dont les PDC suisses ne sont toujours pas sortis, contrairement au Parti populaire européen.

     

    Sociologiquement à droite, méfiant face à la centralisation étatique, le PDC est le parti d'une petite bourgeoisie qui se sent menacée par la mondialisation et s'interroge tous les jours sur le sens de la compétition effrénée qui s'impose dans tous les domaines de la vie. La partie la plus fragilisée de l'électorat PDC est d'ailleurs tombé dans l'escarcelle de l'UDC, au gré de la diminution de la pratique religieuse. C'est que, dépouillé de ses excès xénophobes et ses rodomontades anti-européennes, le discours de la droite nationaliste rassure, même s'il est une tromperie quand on l'oppose à son action politique.

     

    Souvent malmenés par les radicaux, les électeurs restés fidèles au parti orange rechignent néanmoins à changer d'alliance. La perspective de faire lit commun avec les "rurbains" verts qu'ils jugent trop dogmatique et donneurs de leçon et avec les socialistes trop bobos ou trop étatistes ne les enthousiasme pas.

     

    Pourtant le glissement s'opère semble-t-il dans les esprits. Le Blick rapporte ce matin les résultats d'un sondage réalisé dimanche après-midi par l'institut gfs.bern auprès des électeurs des partis DC, évangélique et des Verts libéraux. Ils devaient indiquer leur positionnement sur une échelle gauche droite (1 très à gauche, 10 très à droite). Le résultat n'est pas inintéressant:

    PDC: 4,9

    Evangélistes: 4,7

    Verts libéraux: 4,3

     

    De quoi créé un pôle centriste en y incorporant les radicaux romands notamment, capable de conclure des alliances avec le blog de gauche et d'affronter l'ogre UDC?

    A suivre.
  • La classe moyenne a peur

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    Présentée par l'excellent site de la TSR, la carte ci-desous montre l'avancée de l'UDC en Suisse. Que représente le vert foncé choisi pour colorier cette marée? Les racines de l'identité nationale?

    A Genève, ce sont les anciens fiefs radicaux et PDC qui sont passés chez Blocher.

    Conclusion: la classe moyenne a peur. Ancrée à gauche, la ville de Genève résiste encore, tandis que l'opulente rive gauche jusqu'à Veyrier reste en mains libérales. Pour combien de temps encore?

  • L'avenir à reculons!

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    Un graphique tiré du site du Parlement fédéral qui en dit long sur la montée de l'UDC. La xénophobie seule n'explique pas la tendance. L'UDC prend son envol avec la crise de la fin des années 80. Ecroulement du système soviétique, fin du monde bipolaire, montée des pays du Sud et du monde isalmique, mondialisation économique, migration vers le nord prospère. Pas étonnant qu'un tiers des Suisses avancent vers l'avenir à reculons!

     

     

    La forfaiture de la clique à Blocher est de brandir ces calamités sans rien proposer pour en réduire l'effet sur les pauvres gens, sinon une politique de l'autruche.