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Politique - Page 148

  • Les journalistes comme des fonctionnaires?

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    La presse alémanique du dimanche a livré comme chaque semaine son lot de "nouvelles fraîches" qui font le beurre de la radion et de la télévision "publique" du dimanche soir et de la presse du lundi. Parmi celle de ce 9 décembre pluvieux, l'annonce par le conseiller national Christian Levrat, directeur du syndicat de la communication et par ailleurs candidat unique au poste de président du Parti socialiste suisse, d'une possible fusion à l'horizon 2009 entre le syndicat des médias Comedia et le syndicats des fonctionnaires le SSP.

     

    Les journalistes ne sont pas encore concernés. Ils sont majoritairement regroupés dans Impressum, l'ancienne fédération suisse des journalistes, qui hésite entre l'association corporative puisque les rédacteurs en chef y sont aussi, qu'un vrai syndicat, mais les rédacteurs en chef ne sont-ils de plus en plus des employés? Mais cette indépendance va-t-elle encore durer longtemps? Les journalistes ne vont pas échappé eux encore longtemps aux mêmes soucis d'efficacité et donc de concentration des forces et aux enjeux que posent la mondialisation des entreprises. 

     

    D'autant que cette mondialisation avance à grands pas dans le secteur de la publicité qui fait vivre la presse (ou qui permet de subventionner les lecteurs). La dernière livraison de Bilan montre l'appétit de Google qui sur les portails des journaux avalent une partie du gateau publicitaire. Ni vu ni connu ou presque.  

  • François Brutsch réécrit l'article 261 bis

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    Dans un long billet publié sur l'excellent Swissroll, François Brutsch, qui fut député socialiste et est toujours un peu conseiller du prince, nous propose une nouvelle formulation du fameux article 261bis du Code pénal sur la discrimination raciale. Sujet délicat qu'un certain Christophe Blocher avait naguère remis sous les feux de la rampe.

     

    L'intention est louable. Elle s'inscrit dans ce souci de préserver nos codes des pollutions que des législateurs bien intentionnés mais peureux accumulent sans cesse. Il s'agit en l''occurrence de résister (un peu) à cette vague du politiquement correcte qui voudrait introduire dans nos codes des pénalités à l'encontre de celui qui tiendrait un discours sur la distinction (ou de l'assimilation) des êtres humains, discours qu'un groupe ressentirait comme discriminatoire et donc attentatoire à la dignité humaine. Bref tout ce qui peut blesser l'autre est interdit.

     

    Il est vrai qu'il n'est plus rare sous nos cieux d'entendre des bonnes âmes dénoncer un discours "discriminatoire", dès lors qu'on tente en honnête homme de réfléchir à ce qui distingue l'homme de la femme, l'enfant de l'adulte, le vieillard du quadragénaire, le malade du bien portant, etc. Au point qu'on ne peut bientôt plus rien dire sur ces sujets sans recourir à des artifices oratoires. Au nom de la dignité humaine, c'est la liberté d'expression qu'on met en cage.

     

    Brutsch s'en alarme. Il a raison. Reste à trouver les mots et les formules qui permettent de circonscrire le problème de manière simple et éclairante.

    Discrimination contraire à la dignité humaine et à l'égalité entre les personnes


    Celui qui aura refusé d'une manière contraire à la dignité humaine à un groupe ou à une personne en raison de son rattachement à un groupe, une prestation destinée à l’usage public;[3]


    celui qui, publiquement, aura incité à la haine ou à la discrimination envers un groupe ou envers une personne en raison de son rattachement à un groupe,


    celui qui niera, minimisera grossièrement ou cherchera à justifier un génocide ou d’autres crimes contre l’humanité reconnus par un tribunal international ou un tribunal national légitime,


    sera puni d’une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d’une peine pécuniaire.


    La présente disposition exclut tout concours pour le même acte avec une autre disposition du présent code.

     

     

  • L'excès des lois

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    "Quiconque propose une loi nouvelle, le fait la corde au cou". Nos députés volontiers législateurs pour tout et pour rien devraient se souvenir de cette proposition de Démosthène et de sa conséquence: si la loi est jugée louable, le député à la vie sauve, sinon...

     

    J'ai trouvé cette citation dans le journal Le Temps de ce lundi. Emmanuel Garessus y chronique l'ouvrage de Jean-Philippe Delsol: "Au risque de la liberté".

     

    Avocat d'affaires et historien, l'auteur français écrit à ceux qui pensent que toute loi forge la liberté: "C'est au contraire l'excès des lois qui crée la confusion et incite au non-respect du droit. Il est plus facile de cacher ses turpitudes dansle maquis que dans le désert."

     

    Mais y a-t-il vraiment une antidote à l'excès des lois? Le christianisme en serait une. Qui dans l'esprit de l'auteur "fait le pari de l'homme plutôt que des institutions".