Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Politique - Page 147

  • Couchepin, la prime à l'anti Blocher

    Imprimer

    Et de quatre!

     

    Leuenberger 154 voix, c'est modeste mais conforme au personnage et à sa situation de doyen du collège gouvernemental. La question désormais est démissionnera-t-il en même temps que Pascal Couchepin en 2009? Pas très bon pour cette excellent orateur aussi bien en allemand qu'en français.

     

    Couchepin 205 voix. Une bonne surprise pour le Valaisan tête de turc vedette de la soupe est pleine. Un coup de chapeau à son courage politique. C'est le seul qui ose dire des vérités qui dérangent (la retraite à 67 ans et Blocher graine de fasciste). Mais ce satifecit parlementaire est le chant du cygne d'un magistrat qui quittera le Conseil fédéral en 2009 ou peut-être en 2010 si Blocher est président du pays en 2009. Ce vote lui permettra peut-être de relancer la réforme du collège gouvernemental.

     

    Schmid 201 voix. Encore un clin d'œil sans frais à l'UDC blochérienne. On l'aime bien notre bouvier bernois, même s'il n'a pas le charisme de son ami Ogi.

     

    Calmy-Rey 153 voix. Pas terrible pour la chouchou des Suisses qui a mieux réussi sa tournée des popotes nationales que la mise en orbite d'une nouvelle diplomatie suisse et qui patauge toujours dans la redéfinition d'une coopération au développement adaptée à la mondialisation.

     

     

  • Où est le pouvoir politique en Suisse?

    Imprimer

    Blocher sanctionné, mais Blocher président de la Confédération en 2009!

     

    La corrida est lancée à Berne dans l'indifférence curieuse d'une population qui n'a pas son mot à dire. Et dont un tiers pourrait se sentir frustré si d'aventure, mais je n'y crois guère, le tribun zurichois devait morde la poussière ce matin. Car l'UDC doit une grosse partie de son succès électoral à l'ancien patron d'Ems Chemie et à sa campagne très pipole.

     

    Tous ces jeux florentins pourquoi? pour quelle politique? se demande aussi le peuple à peine amusé par le vibrionnement parlementaire. Là le message est beaucoup plus difficile à décrypter. C'est qu'en Suisse le pouvoir politique est diffus. Tout le contraire de la France où tout découle du sommet de la pyramide. Et la charnière est au Parlement. C'est lui qui fait et défait les roitelets du Conseil fédéral. Chez nous, le réseau règne en maître et le réseautage est un art appliqué. Très branchée au fond notre démocratie, non?!

  • Si vous n'avez pas encore voté

    Imprimer

    Va-t-on atteindre la barre des 30% de participation dimanche? J'entends déjà le chœurs des démocrates et sa litanie culpabilisante du citoyen qui scie la branche sur laquelle il est endormi... Mais avouez, Mesdames et Messieurs les élus, que cette fois-ci, la soupe civique est particulièrement indigeste. Je connais même une ex-conseillère municipale - 12 ans de bons et loyaux services derrière elle tout de même - qui s'apprête à voter blanc à 7 des 8 sujets soumis au vote ce 16 décembre prochaine. C'est dire l'opacité des sujets et plus encore l'incroyable jargonnage du libellé des questions et de la brochure officielle.

     

    J'ai personnellement dû m'y prendre à deux fois pour comprendre les questions 1 et 2. Cherchant en vain l'avis d'une opposition étrangement silencieuse, je me souviens soudain que toute modification de la loi fiscale passe obligatoirement par un vote populaire, même lorsqu'il s'agit de corriger une bourde, ce qui est précisément le cas dans le sujet no 2. Et, grâce au seigneur Christian Grobet, c'est maintenant le même régime du référendum obligatoire qui s'applique aux lois sur le logement. Contesté par personne, le sujet no 3 vient donc alourdir le menu civique de ce dimanche inutilement.


    Je résume donc pour les quelques citoyens que la perspective d'appartenir à la majorité silencieuse irrite, les raisons pour lesquels j'ai voté

    • NON au sujet no 1.

    Concocté par la droite en période de récession, le cadeau fiscal aux entreprises tombe en pleine période de surchauffe. Il a en outre été édulcoré par le Grand Conseil au point qu'il n'a plus beaucoup de sens. D'autant que le 24 février prochain , nous aurons à voter sur un paquet fiscal fédéral en faveur des entreprises autrement plus important. Et puis il n'est pas bon, s'agissant des entreprises, que les cantons se fassent concurrence.

    • OUI au sujets 2 et 3.

    En 2 il s'agit de corriger une bourde. En 3 de dire un amen très politiquement correct à l'encouragement aux économies d'énergie dans la construction.

    • OUI au sujet 4

    La gestion genevoise du chômage (une véritable fabrique à chômeurs de longue durée) a montré ses limites et sa perversité. Il faut en changer. La nouvelle loi n'est pas la panacée (qui n'existe d'ailleurs ni en politique ni en médecine), mais elle promet un traitement plus dynamique du chômage. Tout le monde a à y gagner.

    • NON aux sujets 5 et 6

    Les sujets 5 et 6 (à l'origine unis mais scindés par le Tribunal fédéral) relèvent de l'idéologie pure. Déclarer l'eau et l'électricité biens publics est louable en soi, mais exiger en conséquence que la gestion de ces biens doive échapper à l'économie de marché relève de la supercherie. Là comme ailleurs, la concurrence est un aiguillon indispensable, gage d'une meilleure efficacité économique. Ne nous privons donc pas de ces effets bénéfiques, contentons-nous d'éviter que les règles du marché soient perverties et, cas échéant, d'assurer aux plus démunis le droit d'accès à ces biens.

    • NON aux sujets 6 et 7

    La justice fiscale est nécessaire. Et au fond, j'ai un petit faible pour les initiatives fiscales d'A Gauche toute. J'ai déjà eu l'occasion dans ce blog de dénoncer la campagne de la Chambre de commerce dont le slogan "les Genevois paient deux fois plus d'impôt qu'ailleurs en Suisse" est faux. Mon non est motivé par la prudence et la Realpolitik. Je ne peux pas ignorer le chantage des riches qui menacent de fuir notre minuscule République pour échapper à leur devoir de solidarité en s'installant ailleurs. Non aussi parce que l'Etat a bien assez d'argent et qu'il n'a toujours pas assez démontré sa capacité de le mieux gérer. Non enfin, car s'il faut redresser le barème fiscal, c'est en faveur des classes moyennes qu'il faudrait le faire. Encore que, tant que ces classes moyennes ne réduisent pas leurs exigences à l'égard de l'Etat, il n'y a pas d'urgence dans ce domaine.