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Monde - Page 80

  • Investigation et whistleblower

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    saviano Tribune.jpgC'est le mot du jour dans les médias. Genève héberge le 6e congrès du journalisme d'investigation. La profession a ses héros comme le tennis ses champions, l'économie ses saints patrons (à non, là je me suis trompé de référence) et la politique ses icônes.

    Bref, nous avons Roberto Saviano et ses sept gardes du corps qui le protègent de la mafia, Florence Aubenas, et les Prix Pulitzer. Le tennis a Rodger, l'économie Ospel (avant la chute), Bertarelli (avant la vente) ou Vasella (avant les bonus) et la politique genevoise a... Chavanne. L'ancien ministre socialiste de l'Education nationale genevoise va être statufié par l'Association des employés des écoles professionnelles (qui cherchent des sous pour ça), annonce "Les clefs de l'école" - qu'on écrit aussi clé mais le français rénové est moins sélectif - le magazine que Charles Beer a distribué à 250'000 exemplaires aux Genevois cette semaine. Sera-t-il un jour statufié?

    Bref, tout le monde ne peut pas être un héros. L'investigation, avant les feux de la rampe, c'est d'abord un travail de fourmi où la ténacité, voire l'entêtement, et le courage le disputent à la noble cause de rendre public ce que le public doit savoir au nom de la vérité et de la loi et de l'ordre démocratique. A ce propos...

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  • Liberté – Justice – Solidarité

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    logo pss emploi.pngIl est de bon ton d'accuser les partis politiques de tous les maux. Il est même bien porté de critiquer la politique elle-même. Le Conseil fédéral est au plus bas. Tous des incapables! Dehors l'arbitre, crient les supporteurs mécontents. Au feu le maître, les cahiers au milieu, chantions-nous enfants, à l'heure des promos, heureux d'être libérés des disciplines scolaires.

    Libéré du travail? Sans doute pas pour la majorité des élèves d'alors, appelés sans discussion à participer aux tâches de la maison, voire à seconder leurs parents dans leur commerce, la ferme ou l'atelier. Les réseaux sociaux s'appelaient alors paroisse, parti, scoutisme et colonies de vacances.

    Liberté, tel est le premier mot de la nouvelle vision du Parti socialiste suisse. Quand l'Etat recule et est remplacé par la consommation, la liberté grandit-elle?

    Ospel sera sans doute déchargé par l'assemblée des actionnaires d'UBS du 14 avril. En économie suisse, en économie tout court, sauf en économie solidaire ou coopérative, la démocratie n'existe pas. C'est l'argent qui gouverne, point d'égalité entre les actionnaires. Quant aux employés - on ne dit plus trop travailleurs sauf à la gauche du PS - ils sont tout simplement absents des assemblées générales. A l'exception des représentants des "capitalistes sociaux", les gérants des caisses de retraite. Il est loin le temps de la participation. Quant à la cogestion, elle n'a pas mieux préservé les entreprises qui l'avait pratiquée des affres des licenciements ou même de la faillite.

    Justice...

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  • Les Européens voteront sur les minarets

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    courrier international.jpgCe n'est qu'un demi-poisson d'avril. Qui pourrait bien ne pas en être un du tout.

    Courrier international, qui consacre son numéro de ce 1er avril au meilleur poisson de la presse international, relaie dans son éditorial une info du Spiegel. L'hebdo politique de référence d'Outre-Rhin signale que le 27 mars dernier un "parti populiste de Rhénanie, le Pro-NWR, a organisé une rencontre avec les nationalistes belges du Vlaams Belang, le populiste néerlandais Geert Wilders et des représentants du FN. Objectif : préparer un référendum européen sur les minarets, une procédure prévue par le traité de Lisbonne…"

    Philippe Thureau-Dangin se lance même dans une analyse audacieuse des succès récents de l'extrême droite, des partis belgo-néerlandais, à la Ligue du nord italien en passant par l'UDC et le Front national français, très présent sur la frange est de l'Hexagone, pour dessiner une "Lotharingie contre l'islam". "Un royaume dont on sait qu’il dura peu de temps" conclut optimiste l'éditorialiste.

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