Il y a avait quelque temps que nous n'étions pas allés nous promener du côté d'Evorde. Descendant de la Croix-de-Rozon, le chemin des Forches longe le manège lové dans son vallon de la Drize. Les chênes récemment installés profitant sans doute des amendements du champ de blé voisin, donnent au cheminement des airs d'avenue. On se faufile sur la rive droite du ruisseau, là où la frontière genevoise quitte le cours d'eau en direction de la route française pour y revenir trois cents mètres plus loin - une Genferei...- englobant ainsi dans la canton de Genève la totalité des 40 hectares de la propriété Fabri, puis de Lullin de Chateauvieux, puis Pinard, puis Candolle de Muralt, aujourd'hui Ormond. Qui est à vendre.
On se dirait en mars. Les mésanges lancent leurs pui pui chacune selon son espèces.
Passant la frontière entre Bardonnex et Troinex, on tombe sur la brasserie des barbus. Une mini entreprise qui a pris son élan il y a trois ans et monte en gamme. Le domaine d'Evorde pourrait bien être racheté par un Chinois, apprend-on au détour de la conversation, et rester fermé huit mois par an. Peut-être qu'un jour vous pourrez l'acheter, dis-je. Tous les brasseurs d'affaires ont commencé dans un garage*.
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