Honte d'être suisse? Quelle drôle d'idée! Je reste pour ma part fier du fonctionnement de nos institutions. Peu d'Etats, pour ne pas dire aucun sur la planète, soumettent leurs gouvernants à de tels exercices d'humilité et de remises en question. L'Europe - et aucun de ses membres - n'a sur ce plan de leçons à nous donner. Le verdict populaire est un fait incontournable de la démocratie. C'est sans doute pour respecter si peu ce principe que les institutions politiques finissent par se dévaloriser aux yeux des gens.
En 1992, on nous avait annoncé les pires catastrophes, elles ne sont pas survenues. Aujourd'hui le vote est en fait bien moins important que celui de l'EEE. Dans l'esprit des Suisses, le vote de ce 9 février ne consistait pas à remettre en cause les bilatérales, mais à donner un coup de frein à une de ses conséquences jugée, à tort ou à raison, fâcheuse par une petite majorité: la croissance démographique. Vu d'Inde, ça ne manque pas d'interroger...
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Fier d'être suisse!
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Chère Eveline...
Les Grecs sont-ils susceptibles? Pascal Broulis, ministre des Finances du canton de Vaud - 1% de la population française - n'est pas grec, mais du sang grec coule dans ses veines. Tout à l'heure sur Forum, le Vaudois a piqué la mouche et traité avec passablement de condescendance la France et son ministre des Finances Pierre Moscovici.
L'objet du délit? Une lettre que le ministre français vient d'adresser à sa collègue helvétique. La décision du Vaudois de taxer à la source les travailleurs frontaliers qui passent plus de trois heures à se rendre à leur travail. Au-delà, estime Broulis, on n'est plus frontalier et on abuse du droit. D'où la sanction de retenir l'impôt à la source.
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Guillaume-Henri Dufour en 2013: quel Nouvel?
Le troisième épisode des Suisses a fait descendre le général de bronze de sa monture de Neuve. Quel homme! On n'en voit que la part publique pour l'essentiel. On apprend qu'il a fait ses classes en France, a servi sous Napoléon, qu'il fut instructeur de la première académie militaire suisse. En français sans doute, lui qui apprit, mal et tardivement, la langue de la majorité.
Un taiseux ce Dufour, tout en morgue et en modestie, à la fois sûr d'appartenir à cette race d'élu à qui le Salut est promis, héritier des romantiques et graine de paix. Il sait où il va, ne transige pas avec ses principes, fond en larmes. On l'aime bien ce militaire, adepte de la guerre zéro mort. Alors que la Suisse réglait sa guerre civile en 26 jours, d'autres nations - l'Amérique, l'Allemagne, la France - allaient, qui s'épuiser dans la guerre de sécession, qui enclencher le cycle des guerres mondiales.