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Inde 2014 - Page 5

  • L'Inde, c'est aussi une fusée cryogénique!

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    Des forêts de tecks plantées au cordeau alternent avec des marquetteriez de rizières encore en friche, quelques-unes en cours de plantation, des champs de soya, des pâtures, quelques villages que l'express Nandand Delhi-Puri (dans dans l'Odissa) traverse à 80-100 km/h, mais parfois aussi à 50 km/h quand la voie ploie à son passage. Il est 6h30, le soleil se lève et nous tire d'une nuit agitée par le roulis irrégulier du train. Nous mettrons 19 heures pour avaler sans encombres 1097 kilomètres. Pour 1092 roupies par personne (17 francs suisses, mais le salaire d'un enseignant atteint tout juste 300 frs mois).

    Le long convoi de wagons bleus est sorti de la nuit, précédé d'un puissant phare jaune, avec 3h30 de retard, à Moghul Sarai, la gare grandes lignes de Varanisi. Pour atteindre ce "plus grand carrefour ferroviaire d'Asie", comme la nomme Ranjan K. Banerjee, correspondant de Neos dans la ville sainte, distant d'une vingtaine de kilomètres, il faut plus d'une heure et traverser une banlieue poussiéreuse et une gare routière où des milliers de poids lourds attendent les prochaines récoltes.

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  • À Bénarès, je retombe en enfance

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    Les cloches, les tambours, les flûtes, les trompes des temples ne s'arrêtent que quelques heures par jour. Et quelques heures au mitan de la nuit. De 11 heures à 16 ou 17 heures, les dieux et leurs servants font la sieste. Tous les hommes n'ont pas ce loisir et continuent à trimer toute la journée. Les frappeurs d'instruments doublent d'ardeur pendant les fêtes qui sont nombreuses en Inde, un peu comme chez nous, naguère, quand les saints étaient à la fête. S'ajoute le fléau des hauts-parleurs. La rumeur monte partout, dans une compétition entre les quartiers qui prend des airs de défi et accroît les tensions, quand les voisins sont poli- et monothéistes. Alors les militaires sont mobilisés, armes à la main, gilets par balles, détecteurs de métaux, fouilles corporels.

    Tel est le quotidien des habitants de deux quartiers de la vieille ville de Bénarès. Du côté du Dasaswamedh, le Gast des dix chevaux sacrifiés, le bazar indien étend ses venelles tortueuses. Au bord du fleuve, à 19 heures le soir et 6 heurs le matin, monte la prière à Ganga, la mère Gange, et à quelques autres avatars de Shiva, né ici. Du côté du Harishchandra gaht, s'étend un quartier musulman. Tous les jours, une centaine de crémations - les guides improvisés affirment que 200 à 300 tas de bois brûlent chaque jour.

    Entre les deux un temple hindou, le temple de Vishwanath, dont les coupoles portent 800 kilos d'or, et une mosquée, laquelle, nous dit un desservant du sanctuaire hindou, a été bâtie sur les cendre d'un temple dédié à Vishnu. Ambiance... Un peu comme si, à Genève, Saint-Pierre était flanqué d'une mosquée ou que les catholiques rappellaient que la cathédrale fut la leur durant trois siècles et qu'elle a été bâtie sur une première église remontant ou IVe ou Ve siècle...

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  • En Inde, l'alcool, l'air des villes et le Gange sont frelatés

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    L'alcool indien fabriqué localement est souvent frelaté, met en garde Lonely Planète. Des distillateurs y ajouteraient de l'alcool méthylique. Une pratique qui ferait des dizaines de morts par an. La mort dit aussi le guide n'est ici qu'un passage dans une long voyage, de vie en vie, dont les sages indiens ont tenté depuis des millénaires, sur les bord de l'Indus, puis, il y a 1500 ans, après la colonisation des Aryens, venus des steppes au nord de l'Afghanistan, de comprendre le sens, la forme et la raison, afin d'en raccourcir la durée et d'en précipiter le terme. Mourir à Varanasi serait une manière de mettre un terme au cycle des reincarnations dont on ne dit pas s'il est divin ou infernal. Un questionnement bien occidental au demeurant dans ces contrées où la fin ne justifie pas les moyens, car la fin demeurant inconnue, la sagesse consiste seulement à bien faire son chemin

    Dans une des deux mosquées, celle de l'est, qui gardent le Taj Mahal, l'Etat indien à fait installer une station de mesure de la qualité de l'air. L'air qui s'ecoule et envelope le joyau d'Agra est pur, affirment les instruments officiels. Ils prouvent que la pollution des villes - l'Inde est le 5e pays le plus pollué du monde, selon un article du Times of India du 3 février - n'atteint pas les proches campagnes...

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