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Inde 2014 - Page 6

  • Les feuilles d'or de Sarnath et la sébillle des mendiants

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    À Khajuraho, village de quelque 7000 habitants, des statues suggestives attirent la foule des touristes. Des investisseurs ont donc construit un aéroport. Une seconde aérogare tout en verre sera inaugurée l'an prochain. L'avion met ces temples de l'an 1000 à une petite heure d'Agra ou de Varanasi. Pour rejoindre cette ville sainte, vieille de 4000 ans et grosse aujourd'hui de plus d'un millions d'âmes, à son aéroport, dont la nouvelle aérogare porte le nom de l'enfant du pays, un premier ministre de l'Inde libérée du joug anglais, dont plus personne en Occident ne se souvient du nom tant les Nehru et autre Gandhi sont omniprésents, il faut plus d'une heure de route.

    On emprunte la même route chaotique et encombrée pour rejoindre Sarnath, où Bouddha commença sa prédication. L'hindou dit à ses cinq premiers moines, il y a 2500 ans environ, un sermon, qui est pour les bouddhistes ce qu'est pour les chrétiens le sermon de Jésus sur la montagne ou pour les Juifs la table des Dix Commandements ou encore les premiers versets du Coran pour les musulmans.

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  • Les dieux sont-ils sourds?

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    Varanasi, c'est d'abord, comme toutes les villes d'Inde, un concert continue de Klaxons des sonnerie des wallalas, ces triporteurs particulièrement nombreux ici, dont on se demande comment les plus anciens continuent d'avancer avec des charges qui vont du fer à béton 6 pu 8 mètres pliés en deux ou des montagnes de caton et les plus récents bâtis toujours dur la même modèles qui brillent comme des sous neufs qu'on aurait astiqué. C'est merveille que de voir les valeureux pédaleurs astiquer leur gagne pain et peser de toutes leurs forces debout sur les pédales.

    Sur tous les tons les klaxons. Dire que les routes sont étroites est un euphémisme. Une route suisse a deux voies correspond à une highway à trois quatre pistes ici. Si l'on veut éviter le bas-côté, souvent "non stabilisé" comme on pouvait le lire encore il y a peu en France sur quelques panneaux de circulation, il faut y pousser les autres. À ce jeu, ce sont généralement les plus gros qui gagnent: les camions bariolés, dont les "horn" sont tonitruants, et les bus cabossés mais aussi des cars ou des 4x4 climatisés. L'écoulement du trafic relève d'une mécanique des fluides dont les Suisses devraient s'inspirer: plus on ralentit, mieux on avance...

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  • Le Gruyérien du Lignon et le fils de la manœuvre de Khajuraho

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    Rocky n'a pas pu accéder à l'enceinte qu'une barrière de police protège des rabatteurs. Il nous attend patiemment. Le temps ne se mesure pas à l'aune européenne. L'ouvrier de la onzième heure qui a la chance de tomber sur un bon pote gagnera plus qu'un vendeur à la sauvette plus matinal mais moins fortuné. On mesure le travail en journées et la journée peut compter trois, six, neuf heures, c'est selon l'humeur, l'ouvrage à faire, l'air du temps et la volonté divine.

    Marc Ansermod apprécie ce rythme incertaine, sans obligation manifeste. Voilà deux ans que ce Gruyérien, devenu Genevois, a découvert l'Inde et est tombé sous le charme d'un sculpteur. Haut comme trois pommes, l'artiste récupère des bois morts et en fait des Ganesh ou d'autres statues que lui inspirent leurs formes.

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