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Gestion publique - Page 197

  • L'éco-quartier et l'âne de Buridan

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    Evidemment me rétorquera-t-on, un écoquartier, ça ne se résume pas aux normes Minergie. Un écoquartier, c'est toute une philosophie. On en trouve une brève explication sur le site genevois Ecoattitude. La lecture de la liste ci-dessous explique pourquoi Genève n'est pas prêt d'en construire un.

     Un écoquartier c’est fait de...

    ... de la combinaison de différents éléments. On y raisonne globalement, de façon systémique, en sachant que la technologie seule ne résoudra pas le problème. Un écoquartier est avant tout un processus et un dispositif global, technologique, économique et social. Certains aspects ont cependant déjà été explorés isolément et ont trouvé des applications intéressantes dont les écoquartiers à venir ne peuvent que s’inspirer. Cette rubrique signale des pratiques et des expériences intéressantes.

     

    L'indécision ambiante est maladive et provient en fait du syndrome de la perfection.

     

    Comme l'âne de Buridan qui meurt de soif et de faim faute de savoir dans quel saut il va d'abord plonger son museau, ainsi sont nombre de nos politiciens locaux (et pas seulement eux) qui ne sauraient rien entreprendre avant d'être sûr d'avoir concocter un projet 100% fini, qui comporte zéro risque.

     

    Tout le contraire des produits informatiques que nous vendent avec profit les champions de la puce. Ils porposent des versions beta à 50% et des produits "finis" à 80% et profitent des expériences des utilisateurs pour mettre à jour et peaufiner régulièrement leur produit dans des versions successives. Entre les deux philosophies, Genève pourrait peut-être trouver son bonheur.

     

     

  • Messieurs les élus de la ville, de quoi vous mêlez-vous?

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    Quatre de nos édiles s'en sont donc allés visiter des éco-quartiers au nord de l'Europe. On rêve! Et l'on s'étonne. Non qu'ils se soient soudain convertis à un urbanisme économique et ménager en matière énergétique. Mais qu'il faille un déplacement à quatre pour découvrir ce que n'importe quel architecte un tant soit peu informé devrait connaître et ce que des labels suisses comme Minergie, qui s'exporte même en France voisine, promeuvent depuis des années.

     

    On s'étonne, le mot est faible, que l'avenir architectural et technique des nouveaux quartiers de la ville dépende de cette visite touristico-politique, les yeux en l'air et l'appareil photo en bandoulière. Chacune de nos 45 mairies va-t-elle ainsi se promener aux frais du contribuables?

     

    Par quel miracle, nos édiles municipaux ont-ils donc soudain acquis les compétences de dessiner nos rues, nos places et nos immeubles jusque dans le moindre détail? Dans quelle dictature sommes-nous tombés? Celle assurément d'un gouvernement médiocre, qui ne sait pas faire confiance aux professionnels (promoteurs et coopératives), qui ne sait pas fixer quelques grands objectifs et ensuite leur laisser carte blanche.

     

    On aimerait aussi entendre les hauts cris des MM. Vayssière de la fondation Braillard et Barthassat de Patrimoine suisse dénoncer nos autoproclamés urbanistes.

     

    Et cerise sur le gâteau, mais la ville n'en a cure, le peuple a décidé que l'autorité de l'urbanisme et de la police des construction appartient, jusqu'à preuve du contraire, au canton et non aux communes. Que par ailleurs, la Confédération a fixé des normes en matière énergétique et environnementales, lesquelles doivent respecter le protocole de Kyoto.

     

    Messieurs les magistrats municipaux, occupez-vous donc de doter notre ville et notre région de théâtres, de musées, d'équipements sportifs, d'une animation des quais et de l'accès au lac, de parcs, de places et de rues piétonnes, à la hauteur des besoins du grand Genève.

     

    Quant à associer les habitants des futurs quartiers à la construction, il n'y a qu'une manière de le faire. Sélectionner parmi les mandataires: quelques solides coopératives. Tout autre mode relève des soviets ou de l'amateurisme.

     

  • Pas de tour à la Jonction: une faute!

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    Mais à quoi servent les concours d'architectes?

     

    A tuer l'audace, à laminer l'imagination, à broyer la créativité? Le serpent de mer de l'aménagement de la pointe de la Jonction débouche sur des projets sans originalité. La faute aux architectes ou à un programme de concours asmathique? Voir aussi ici.

     

     

    Le résultat du concours Europan rendu public hier par Robert Cramer est conternant. Alors que, tout à côté le quartier de la Praille Acacias promet une urbanisation digne du XXIe siècle, la confluence du Rhône et de l'Arve ne sera marquée par aucun geste architectural d'envergure. C'est pourtant l'un des lieux les plus magiques de la ville. Une tour à l'esthétique gracieuse d'un jet d'eau perçant jusqu'au sommet des immeubles du Fief du chapitre ou de Saint Jean aurait sans doute marqué cet emplacement d'un surcroît de poésie.

     

    L'idée était trop simple ou trop ancienne pour que des autorités la reprennent à leur compte.

     

    Quel gaspillage au surplus. La tour aurait pu accueillir des logements dans un cadre autrement plus séduisant que le quartier de l'étoile. La proximité des berges du fleuve, le parc de la Bâtie sous lequel un parking géant de dix mille véhicules pourrait sans peine trouver place, la proximité du futur tram de Bernex-Ferney et du RER n'offrent-ils pas un environnement de premier choix. Qui réclame une densification de la population à cet endroit. Une tour est le seul moyen de répondre à cette exigence tout en libérant un maximum d'espace pour le public.

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