Au-dessous du milliard, on ne joue plus. L'Etat de Genève comptabilise pour la première fois 6 milliards de francs de recettes fiscales. Et réalise près un milliard d'excédent de revenus en 2008. Un milliard, que David Hiler a réduit à 496 millions en passant d'un coup en charge 186 millions liés à la comptabilisation de certains actifs, 100 millions au titre de la péréquation Berne cantons Genève et 179 millions liés aux routes nationales. Super!
Mais 2009 et 2010 risquent bien de se terminer avec des millions de déficit. Une nouvelle fois, en effet, l'exercice clos le 31 décembre dernier enregistre des impôts dus au titre des années antérieures. Le responsable de ces corrections à répétition est le système de traitement des impôts dit post-numerando. Ce système qui est un avantage pour le contribuables qui paie durant l'année en fonction de ce qu'il gagne cette même année a rendu beaucoup plus acrobatique la comptabilité des recettes fiscales.
En effet, les recettes fiscales inscrites aux comptes 2008 ne sont pas l'addition des bordereaux adressés aux contribuables, mais une évaluation de ces bordereaux. En effet ce n'est qu'au cours de l'année 2009 au fur et à mesure du dépouilement des déclarations fiscales portant sur les revenus 2008 que le Service financier de l'Etat pourra vérifier si son estimation inscrite aux comptes est corroborée par la réalité. Il n'est pas impossible donc que l'estimation des rentrées fiscales qui sera inscrite aux comptes 2009 doivent être corrigées à la baisse quand l'AFC dépouillera les déclarations fiscales 2008 l'an prochain.
Et pendant ce temps, on se demande toujours si les prestations de l'Etat de Genève sont délivrées au juste prix et dans la juste quantité. Mais David Hiler travailled'arrache pied à la mise en place de la comptabilité par prestations. Espérons qu'il vaincra les résistances internes d'une fonction publique toujours rétive à jouer cartes sur table.