Les communaux d'Ambilly comme leur nom l'indique sont des terrains sis en Suisse, mais propriété de la commune savoyarde d'Ambilly, devenue française en 1860. L'Etat de Genève rêve d'y voir des promoteurs y construire une cité, dont le raccordement aux pôles routier et ferroviaire de la région reste encore dans les limbes. Mais là n'est pas l'essentiel. (voir des photos ici, cliquer sur la carte ci-contre pour l'agrandir)
Du côté construction, après la résistance de la commune de Thônex contre une densification jugée insupportable par ses habitants et naturellement relayée par ses autorités, en tête la candidate libérale au Conseil d'Etat Isabel Rochat et ses alliés de l'Entente genevoise, ce sont les autorités nouvellement élues de la commune d'Ambilly, qui ne veulent plus céder leurs terres, mais les mettre en grand partie en droit de superficie, histoire de contrôler la plus-value que les promoteurs espéraient empocher. Bernard Ziegler, associé de Mes Luscher et Poncet, défend les intérêts de la commune limitrophe. L'ancien conseiller d'Etat Philippe Joye a été désigné par le Conseil d'Etat pour tenter une médiation. L'affaire n'a pas avancé d'un pouce.
Démocratie - Page 247
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Et si Genève échangeait les communaux d'Ambilly?
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La Suisse n'existe pas!
On se souvient de ce slogan de l'artiste Ben, qu'arborait le stand de l'exposition universelle de Séville en 1992. Il avait fait scandale alors. Dix ans plus tard, l'exposition nationale changeait de directeur au milieu du gué et Nelly Wenger se laissait convaincre de monter les couleurs sur les arteplages.
Entre temps, il y eut les fonds juifs. Et toujours et encore le secret bancaire opposée opiniâtrement aux démocraties qui nous entourent. Et les bilatérales qui veulent toujours et encore faire croire que la Suisse est décidément un pays pas comme les autres. Israël au milieu de l'Europe, sans le terrorisme, sans l'Histoire.
Dans la foulée de son 700e anniversaire, un pacte économique destinée à s'approprier les revenus du Gothard, il fallait laver l'affront, afficher l'idée suisse. La croix blanche - fédérale, mais c'est Zurich et son tribun qui gouvernaient alors les esprits - inaugurait le marketing viral et venait estampiller tout et rien sur fond rouge: t-shirt, chaussettes, montres, gobelets, capotes. Nous étions fiers d'être suisses.
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Gauche: l'analyse éclairante de Pascal Lamy
Peu de gens le savent à Genève, mais Pascal Lamy se revendique du courant socialiste. On comprend mieux ainsi pourquoi le référendum lancé par la gauche contre l'extension de l'OMC est ringarde et petite bourgeoise. Le socialiste Lamy dirige l'OMC. L'OMC n'est certes pas le meilleur des monde, mais un monde sans l'OMC serait pire que ce monde.
Dans un long entretien qu'il a accordé au journal Le Monde, le "Genevois" Lamy - pour quelque temps encore, à moins que, comme Kofi Annan, il ne s'installe définitivement dans la région - analyse la lente mais peut-être inexorable descente aux enfers du Parti socialiste français. Son propos est également éclairant pour Genève dont les partis, on le sait, se calquent plus volontiers sur le modèle français que sur le modèle suisse, nonobstant le mode de scrutin proportionnel qui maintient une diversité de partis gouvernementaux que la France ne connaît plus depuis l'avènement de la cinquième République.
Que dit Lamy?