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Démocratie - Page 245

  • La nuit des médias plutôt que la nuit des longs couteaux

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    twitter.jpgC'est Christophe Darbelley qui l'a dit: "C'est plutôt la nuit des médias que la nuit des longs couteaux". De fait la dramaturgie construite et entretenue par la télévision publique est un brin insupportable. On ressasse depuis trois mois les mêmes analyses. Les mêmes questions suscitent les mêmes réponses. C'est ennuyeux.

    Et surtout bien loin de la manière de faire la politique. Le film Mais in Bundeshuus était bien plus évocateur du pouvoir du parlement et des lobbies qui font et défont les politiques et les lois qui les concrétisent que le petit jeu politicien de savoir quel porteur de valise fera avancer les dossiers au niveau de l'administration fédérale.

    Capté sur twitter: "oliviertornay: Pronostic de 36 journalistes: 18 voient burkhalter, 13 schwaller, 3 luscher, 2 marty". La messe est dite, je vous dis.

  • Schwaller victime du Kultukampf?

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    levrat 19.30 15 sept 09.jpg"Ite missa est!" comme dirait Pascal Décaillet. Vingt-cinq socialistes voteront pour le PDC Schwaller, une quinzaine pour le radical Burkhalter. Les jeux sont-ils faits? On peut penser en effet que la messe est dite.

    Ce qui laisse songeur, mais en dit long sur la Suisse profonde, c'est l'argument évoqué ce soir au 19:30 par le président fribourgeois du Parti socialiste suisse. Certains socialistes- a-t-il dit en substance, voteront contre Urs Schwaller en "raison de convictions profondes qui datent du Kulturkampf". Le Kulturkampf? L'événement remonte aux années 1870.

    Une génération après la crise du Sonderbund qui faillit se transformer en guere civile entre les cantons montagnards catholiques, conservateurs et les cantons urbains, radicaux et républicains et se termina par la prise du pouvoir des radicaux à Berne et dans plusieurs cantons, la déclaration de l'infaillibilité pontificale au Concile Vatican I provoque la rupture avec Rome des catholiques chrétiens. Politiquement les radicaux enfoncent le clou dans la chair des papistes. Là où le Freisinn est majoritaire, comme à Genève, il soutient la dissidence des catholiques libéraux. Rome se raidit alors dans une position très opposée au modernisme, aux régimes républicains démocratique, volontiers anticléricaux, à l'émergence du socialisme et de la pensée marxiste.

    Cet anticléricalisme plus ou moins combatif est au coeur du Kultukampf.

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  • Ouvrez les prisons!

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    champ dollon.jpgAller à contre-courant c'est prendre le risque d'être inaudible! Pourtant tous les connaisseurs du sujet le disent: la prison, surtout quand elle est surpeuplée, est une fabrique à délinquants. Mais notre société bien-pensante, apeurée, vieillissante, préfère l'aveuglement et le tout sécuritaire. Les caméras vidéos pullulent donc (et pas que sur le domaine public), la traçabilité devient la règle (à quand la puce implantée à la naissance?), les sociétés de gardiennage ne connaissent pas la crise, le principe de précaution tourne à plein régime. Les radicaux font de la surenchère électorale. Même le parti socialiste réclame plus de policiers. En France, Sarkozy, dit-on déjà, joue sa réélection sur la question sécuritaire et "l'humanisation des prisons".

    Et pourtant il faudrait ouvrir les prisons et donner du travail aux condamnés (et au présumés innoncents qui peuplent la prison genevoise de Champ-Dollon en attente longue parfois d'un procès expédifif parfois). Ouvrir les prisons et créer des emplois. Sans tomber dans la caricature de ces bagnards américains enchaînés, habillés à la Dalton, coupant des herbes sèches le long de routes infinies.

    Durant des années, on a en Suisse enfermé les objecteurs de conscience, qui refusaient de faire leur service militaire. Puis on les a mis au travail. Aujourd'hui le quasi libre choix crée une (petite) hémorragie dans les bataillons qui émeut - à tort - le recruteur en chef de l'armée.

    N'ya-t-il pas moyen pour une partie des prisonniers qui s'entassent dans nos prisons et s'y désespèrent de trouver semblables solutions?

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