Vendredi 13 novembre 2015, les marchands de chance ont fait le plein jusqu'à la fermeture à 20h - 127 millions à l'une des loteries, renseigne la tenancière du bar PMU Le France. Trois heures trente plus tard, l'Europe est sous le choc. Des Parisiens sont tombés sous les balles et les explosions d'une bandes de fous lourdement armés.
Le choc est énorme. La tristesse profonde. Notre compassion va aux victimes et à leurs proches.
Les questions se bousculent. Les guerres civiles du Proche et Moyen Orient soudain sont dans nos murs. Et nous découvrent démunis. Les forces de sécurité savaient que ce type de scénario pouvait se produire. Ces attaques aveugles - ni blasphémateur ni juif ni journaliste ni politicien ne semblent spécifiquement visés - portent la mort au cœur d'une capitale dont les avions bombardent des cibles de l'Etat islamique en Irak et en Syrie.
Qui sont les terroristes? Des Français? La réponse n'est évidemment pas anodine. Est-ce pour autant une rupture stratégique? La preuve de l'incapacité des forces de l'ordre d'empêcher ce genre d'attaque? Peut être. Ce qui est vrai, c'est que nos armées, nos polices, nos systèmes judiciaires sont bien mal préparés face aux nouvelles menaces.
La France est en état d'urgence. Hollande est grand dans l'adversité. J'habite à la frontière. Sa déclaration m'impressionne particulièrement. Mais ces attaques ne sont pas la guerre. Rien à voir avec l'effroyable Grande guerre ou la Seconde, plus meurtriere et destructriçe encore ni avec ce qui se passe depuis des décennies au Moyen Orient.

DU-CRET! DU-CRET! DU-CRET! On imagine mal les PDC et les Radicaux, héritiers de fameux ministres, défiler dans les rues de Genève et réclamer une gestion rigoureuse des finances publiques. Et pourtant, sans doute est-ce l'avis majoritaire de la majorité silencieuse du Canton. Qu'on n'entend par définition. Il y en aura donc que pour les grévistes dans les médias face à un gouvernement droit dans ses bottes qu'on sent au soir de ce premier jour bien seul.