Longchamp est-il un bon maçon? (12/11/2015)
C'est au pied du mur qu'on voit le maçon, dit l'adage. Trois jours de grève d'une grosse partie de la fonction publique (et peut-être bien quatre - demain est un vendredi 13 -), un budget de 8 milliards pour une République de 482'000 habitants (sans compter les dépenses communales, confédérales et autres factures obligatoires - santé, retraite, logement). Voilà Genève!
Une culture de grandes gueules copiée-collée de notre grand voisin français dans une démocratie incapable d'assurer au gouvernement une majorité claire et durable. Des syndicats qui "se battent pour notre bien et ceux de nos enfants" face à des élus, nos élus, traités de guignols par la rue. Voilà Genève!
Un Conseil d'Etat sans majorité (PLR et PDC ne sont que 34 sur 100 députés), sans figure charismatique et miné par ses ministres socialistes et MCG, qui embouche la trompette de la semaine des 42 heures - mais qui lui a donc soufflé cette idée? - et en pleine grève annoncé par une soudaine recette fiscale réévaluée que le budget 2016 n'est plus déficitaire mais bénéficiaire, une annonce inaudible et tardive. Voilà Genève!
Je sais que l'art est difficile. Et je ne jette pas la pierre au gouvernement. Sa tâche est rude et rares sont les sages de bons conseils. Trop nombreux sont les experts aux voix discordantes. Quelqu'un maîtrise-t-il encore l'ensemble des paramètres? Parfois j'en doute. L'Etat de Geneve est plein de communiquants, mais son message est confus.
Genève a trop longtemps été dopé par les impôts d'opportunité que sont çeux que versent les multinationales et ceux qui y travaillent. Cette richesse hors sol vacille. Mais la République, ses serviteurs et ses clients - que nous sommes tous - se sont habitués à cette manne et refuse le sevrage que nous imposent Bruxelles et les capitales européennes.
Il faut savoir terminer une grève. En ce troisième jour de grève, le Cartel paraît aussi emprunté que le gouvernement.
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