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Démocratie - Page 110

  • Genève et le bon sens...

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    grand theatre.jpgLes Genevois - la majorité encore à la Mairie de la Ville en particulier et ses soutiens, mais pas qu'eux - adorent donner des leçons de droit-de-l'hommisme au monde entier. Après les déprédations de samedi dernier, les voilà cois. Enfin pas vraiment. C'est la faute à la police, entend-on dire, à gauche comme à droite, qui n'aurait pas arrêté les fauteurs de troubles, comme on trie l'ivraie du bon grain, et laissé les braves manifestants de la Culture poursuivre leur dénonciation des "forces réactionnaires qui comptent leurs sous". ça ne manque pas de piquant venant de milieux qui ne cessent de critiquer les budgets de la sécurité et tiennent les policiers pour de dangereux empêcheurs de manifester. C'est une des expressions du bon sens genevois.

    La manifestation de samedi aurait-elle eu lieu si le Grand Conseil avait amendé et voté le budget 2016 du Canton? Et si, en Ville de Genève, la droite n'avait pas profité du budget pour manifester soudain un sens de l'économie qu'elle ne montre guère lorsqu'il s'agit de voter les lois? Il faut en effet rappeler que le budget n'est que l'expression financière des lois votées par les parlements. Si donc le budget déplaît au parlement, c'est à lui-même qu'il doit s'en prendre et non se défausser, comme l'a fait la majorité d'occasion Gauche-MCG. L’imbroglio est sans doute une autre manifestation du bon sens genevois.

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  • Députés, démission! Vous n'y pensez pas...

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    Le Grand Conseil n'a pas renvoyé son budget au gouvernement en septembre, quand il en a pris connaissance. Il a attendu le 18 décembre, un bon mois après qu'une majorité d'occasion au sein de la commission des finances, formée de la gauche et du MCG, eut trouvé intelligent d'arrêter l'examen des 7.8 milliards de francs que l'Etat de Genève engloutit chaque année et de ses presque 800 millions d'investissements.

    Qu'est-ce qui a changé entre le 9 septembre et le 18 décembre? Rien. Sauf une mobilisation sans précédent de la fonction publique, laquelle entend dicter ses choix politiques à tous. Les syndicalistes ne répètent-ils pas qu'ils ne se battent pas pour leurs conditions de travail, mais pour la quantité et la qualité des prestations.

    Dans ces conditions, point besoin de gouvernement ni de Grand Conseil ni même des votations qui ont vu des majorités de citoyens, sans doute mal conseillés, accepter plusieurs baisses d'impôts ces dernières années, faisant de Genève un canton bon marché pour une famille de quatre personnes qui gagne moins de 8000 francs par mois. Gouverner sans le peuple pour le peuple, voilà la ligne du Cartel intersyndical genevois.

    On fait quoi maintenant. On démissionne? Le refus du vote du budget, c'est aussi de la part du Grand Conseil le renoncement à sa faculté de modifier le budget qui lui a été proposé. C'est donc sa démission de fait que le parlement a voté ce vendredi matin sur le coup de 9 heures. Qu'il en tire donc les conséquences et qu'il se représente devant le peuple!

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  • Le député, le ministre et le juge. Genève, la Suisse, la France...

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    fondue suisse.jpgLe député, le ministre et le juge. On parle évidemment des trois pouvoirs, dont l'équilibre est à la démocratie ce que le Vacherin, le Gruyère et le blanc sont à la fondue: des composants indispensables, dont aucun ne doit prendre le pas sur l'autre au risque de trancher le met national suisse. Et c'est le peuple qui tient le manche

    Quoique indépendant, le juge est placé dans tous le cantons suisses et au niveau fédéral sous la coupe du ministère Justice et Police. Partout, sauf à Genève.

    ça explique un peu les tiraillements entre Genève et Berne dans l'affaire des Syriens vagabonds qui mettent le feu au bout du lac et sa police en degré 3/5 d'alerte. Dans notre canton, le procureur dirige la police judiciaire. Il est devenu très sourcilleux de ses prérogatives.  A Berne, le Ministère public respecte la voie de service, il passe par le ministère de Justice et Police pour s'adresser au Canton. Une Genferei quoi.

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