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Dans quel état j'erre - Page 134

  • Cacatière

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    Excusez ce mot en ce dimanche matin, mais il me vient à la lecture du dernier billet publié par notre ministre fédéral de l'environnement. Dans son blog, l'excellent homme de mots qu'est Moritz Leuenberger revient sur Slumdog Millionaire qui a raflé huit oscars la semaine dernière. Le ministre comme beaucoup relaie la polémique qui court en Inde: le film ne serait qu'une caricature, une belle histoire certes, mais qui enfile les clichés comme des perles sur un collier. Caricature donc serait la séquence forte du gamin qui plonge dans le tas d'excréments pour sortir des toilettes dont la porte est bloquée et courir dans l'habit qu'on imagine quérir l'autographe d'une vedette de Bollywood qu'un hélicoptère dépose dans la poussière.

    "C’est seulement, écrit le ministre, lorsqu’on nous informe que de tels tas d’excréments n’existent tout simplement pas que nous prenons conscience de l’affront que cette scène peut provoquer. « La situation s’est beaucoup améliorée chez nous », soulignent les assistants sociaux travaillant dans les bidonvilles indiens." Et Moritz de conclure:

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  • Le monde Arbour et les mots de Bouvard

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    arbour.pngbouvard philippe.pngPour commencer, le monde Arbour. Je n'ai pas pu m'empêcher ce calembour en dépouillant tout à l'heure l'invitation de l'Université à sa deuxième des grandes conférences de son 450e anniversaire. Mardi 10 mars - jour de l'égalité des salaires homme femme - L'ex haute- commissaire des Nations unies aux droits des humains Louise Arbour s'exprimera sur le thème "L'état de droit dans un monde en désordre".

    La question est grave et nous promet des lendemains qui déchantent. Non que les peuples, ignorant des droits humains, nous menaceraient, ce que d'aucuns pensent en fermant les frontières assez loin des nôtres pour que nous ne voyions pas la misère des camps et la brutalité de nos gardiens. Non les droits humains commencent à nos portes, en nous-mêmes même et chaque jour l'on voit qu'ils sont mérpisés. Comme ces cyclistes, dont je suis parfois, qui brûlent allègrement les feux ou ces piétons qui déboulent sans crier gare ou ces motos pétaradantes dans la quiétude de la nuit ou de l'après midi, etc. (je n'ajoute pas les voitures ni les déchets ni les tags ni les commentaires idiots ou aggressifs sur lnternet, mais ils y sont)

    Il ne s'agit pas de censurer les vacheries, les pires vacheries peuvent être dites pour autant qu'elles soient dites avec humour ou distinction.

    Dans la dernière livraison de la revue genevoise des salles d'attente L'information immobilière, Philipe Bouvard en décoche quelques-unes sur le monde du bâtiment - quelle audace! - dans une chronique intitulée "L'immobilier passe en hautes définitions". Je vous en livre trois:

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  • C'est qui qui dirige? C'est Finma

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    pelli Fulvio photo.jpgPathétique d'entendre Fulvio Pelli ce matin sur Radio Cité se plaindre comme un gamin cabossé: "M'sieur le grand gros balaise là-bas, y respecte pas les règles du jeu!..." C'est la ligne de défense des défenseurs du secret bancaire, du président du parti radical suisse à l'avocat d'affaires genevois Carlo Lombardini hier soir au 19:30 de la TSR. Que répètent-ils tous? La Suisse ne défend pas les escrocs. Elle est prête à collaborer si on lui prouve qu'il y en a. Et voilà. On ne vous aidera évidemment surtout pas pour prouver qu'il y en a.

    Leur courroux effarouché fait peine à voir. Et signale une carence essentielle. Les défenseurs du secret bancaire n'ont plus d'arguments pour le défendre. Surtout lorsque que le secret bancaire consiste à échapper au fisc d'un pays démocratique. En ces temps étranges, où Dieu n'est toléré dans la cité que sous les traits muséographiques, éditoriaux ou théâtrales du jubilé Calvin, il est un peu piquant de voir la Suisse épinglée pour deux péchés capitaux: l'avarice et l'orgueil.

    L'avarice du capitaliste qui protège son bien d'un fisc diabolisé alors qu'il est l'expression (certes parfois dévoyée) du peuple souverain plutôt que de le partager.

    L'orgueil d'un pays, dont les élites, toutes pétries de protestantisme, sont convaincues que leur richesse et leur intelligence sont un don de Dieu.

    Certes, personne ne fera des Américains des parangons de vertu. L'Amérique serait plutôt le scorie d'un vieux monde qui n'hésite pas à inverser la célèbre formule du général Clausewitz «La guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens.» Pour les Etats-Unis, la politique est la continuation de la guerre par d'autre moyens. N'est-ce pas déjà sous la pression de ses amis que la Suisse a dû modifier dare dare sa législation sur les délits d'initiés et sur les fonds juifs?

    Quant à la Finma...

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