Pour commencer, le monde Arbour. Je n'ai pas pu m'empêcher ce calembour en dépouillant tout à l'heure l'invitation de l'Université à sa deuxième des grandes conférences de son 450e anniversaire. Mardi 10 mars - jour de l'égalité des salaires homme femme - L'ex haute- commissaire des Nations unies aux droits des humains Louise Arbour s'exprimera sur le thème "L'état de droit dans un monde en désordre".
La question est grave et nous promet des lendemains qui déchantent. Non que les peuples, ignorant des droits humains, nous menaceraient, ce que d'aucuns pensent en fermant les frontières assez loin des nôtres pour que nous ne voyions pas la misère des camps et la brutalité de nos gardiens. Non les droits humains commencent à nos portes, en nous-mêmes même et chaque jour l'on voit qu'ils sont mérpisés. Comme ces cyclistes, dont je suis parfois, qui brûlent allègrement les feux ou ces piétons qui déboulent sans crier gare ou ces motos pétaradantes dans la quiétude de la nuit ou de l'après midi, etc. (je n'ajoute pas les voitures ni les déchets ni les tags ni les commentaires idiots ou aggressifs sur lnternet, mais ils y sont)
Il ne s'agit pas de censurer les vacheries, les pires vacheries peuvent être dites pour autant qu'elles soient dites avec humour ou distinction.
Dans la dernière livraison de la revue genevoise des salles d'attente L'information immobilière, Philipe Bouvard en décoche quelques-unes sur le monde du bâtiment - quelle audace! - dans une chronique intitulée "L'immobilier passe en hautes définitions". Je vous en livre trois:
Agent immobilier: spécialiste chargé de régler les billets de banque. Attend patiemment les clients que le vendeur lui envoie. Pousse moins les portes qu'il ne remplit les grilles de mots croisés.
Beaux volumes. Ne pas en déduire l'existence d'une bibliothèque.
Combles. Se dit des prix atteints par une chambre sous les toits.
Et pour la route
Notaire. Jamais pressé de passer à l'acte.