La tuerie d'Oslo est un acte de folie, une folie froide qui a été longuement, systématiquement préparée, pensée, nourrie, à la mamelle du fondamentalisme. Cette fois, c'est le fondamentalisme chrétien qui est en cause. Ailleurs ou en d'autres temps, c'est, ce fut le fondamentalisme islamique, communiste, nationaliste, républicain, écologiste même. Chaque fois qu'au nom d'une cause, d'une religion, d'une idéologie on croit détenir la vérité et que l'on se persuade donc que l'autre est dans l'erreur, le germe du fondamentalisme peut croître et déboucher sur l'innommable. Ce qui nous effraye, au fond, au-delà du drame norvégien, c'est que le tueur d'Oslo est un être humain comme nous.
Deux questions: la société peut-elle se prémunir contre de telles dérives et la Norvège n'a-t-elle pas péché par angélisme en ne survaillant pas ce fanatique, que même le parti du progrès (droite populiste), auquel il avait adhéré, avait fini par expulser?