J'entends bien les Genevois, protégés du trafic des travailleurs derrière le mur des feux tricolores qui, aux portes de la ville, n'acceptent les véhicules qu'au compte goutte, emprisonnant les bus dans les colonnes de véhicules. Ils me disent de prendre le bus, de descendre à vélo. C'est bien ce que je fais le plus souvent. A vélo, je descends en moins de 20 minutes et je remonte en une demi-heure pour les 8 kilomètres et les 100 mètres de dénivelé qui me sépare de la Tribune.
Parfois, je les envies ces Genevois, qui peuvent se permettre de renoncer à la voiture et qui bénéficient d'une excellente desserte en transports publics grassement subventionnés par tous les Genevois.
Ce matin, j'ai mis 80 minutes pour franchir ces 8 kilometres.