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Affaires fédérales - Page 76

  • Le Bitcoin fossoyeur ou sauveur des banques?

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    trust machine.jpgJ'avoue que le Bitcoin demeure encore un peu mystérieux pour moi. The Economist de cette semaine lève un peu la jupe qui cache la mécanique savante de ce qui sera bientôt, dans la courte et mouvementée histoire des petits enfants de Turing, la première mais pas la dernière monnaie à large échelle tournant sans banque ni banque centrale, soit sans le contrôle fiduciaire coûteux de quelques-uns, mais au terme d'un mécanisme de validation d'une majorité des participants, un vote démocratique en somme. Un mécanisme qui pourrait séduire Anja Wyden, notre chancelière d'Etat, pour convaincre Berne d'adopter un nouveau e-voting system et assurer tous les Suisses que le vote électronique est enfin leur affaire. 

    Blockchain, retenez ce mot, est le doux nom de la technologie informatique complexe qui tourne sans grincer (ou presque). Elle offre deux avantages clés: rendre automatiquement impossible qu'un second événement survienne, par exemple acheter deux services avec la même somme d'argent, grâce au fait que la majorité des utilisateurs ont validé que la transaction entre A et B dont tous les éléments restent anonymes a bien été enregistrée. Et pour toujours.

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  • Fédérales 2015: les limites du débat démocratique

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    image.jpegQui a gagné le débat de la Tribune?

    Le duo rose-vert sortant, Maury Pasquier-Cramer, qui semblait fatigué autant l'un que l'autre,  tous les deux sont restés assis, presque avachis sur leur chaise devant un amphithéâtre au deux tiers plein.

    Le candidat PLR Genecand, cible des deux autres bords, qui a joué une (trop) fine partition centrale et pédagogique?

    Ou les deux trublions des partis de la fermeture, des "y en n'a point comme nous" et des "nous allons faire entendre à Bruxelles et aux potentats de par le monde de quel bois on se chauffe", j'ai nommé le fielleux Nidegger et le démagogue Stauffer.

    Match nul? Démonstration que le débat démocratique est un art redoutable.

    Mais quand donc les professeurs en science politique nombreux de l'Universté qui nous accueillait deviendront-ils des ingénieurs capables d'offrif à la démocratie des outils efficaces?

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  • EWS: veni vidi vici

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    image.jpegElle a bien servi le pays. Elle n'a pas reculé quand il s'est agi le 12 décembre 2007 d'affronter son ex-président, Christoph Blocher, et de le sortir du Conseil fédéral. Était-elle effrontée la grande dame des Grisons?

    Elle n'a pas reculé, deux législatures plus tard, après avoir tenu les Finances publiques dans la tempête de multiples crises: bancaires (UBS, Swiss Leak), fiscales (forfaits fiscaux, imposition des multinationales étrangères), monétaires (euro, franc fort, indépendance de la BNS), financière (pensions des Suisses, péréquation). Elle a su tirer les lecons d'un vote populaire qui favorise son ancien parti, fruit trop mûr d'une évolution de la société (la peur des braves gens), dont elle n'est en rien responsable. 

    Il faut savoir quitter le pouvoir à temps, a-t-elle dit (pensait-elle à sa collègue Leuthard?), sans s'exprimer une seule fois en français. Je suis encore en pleine forme, nullement amère ni déçue. Les choses sont ainsi. Je regarde l'avenir. Nous avons abattu pas mal de travail ces huit dernières années.

    Comme si les élections fédérales du 18 octobre n'avaient pas eu d'incidences sur son choix ou parce qu'elle en connaissait l'issue depuis des mois. Comme tout le monde.

    Le départ d'Eveline Widmer-Schlumpf mérite le plus grand respect. Les politiciens qui croient devoir durer peuvent en tirer une leçon. Chapeau bas Madame!

    Ce départ ouvre la voie à un deuxième siège UDC au Conseil fédéral. Cette partie du peuple qui a peur mérite d'être respectée. Elle défend ses droits comme la gauche défend les droits des travailleurs. La Suisse et l'Europe ont besoin de dirigeants capables d'inspirer confiance et de réduire cette peur qui pourrit le vivre ensemble.