Pas un gosse de Suisse à qui l'on n'ait pas raconter l'histoire du pont du Diable. Pour franchir les gorges du Goeschelen, il fallait bien un pacte avec l'esprit du lucre sinon à défaut de sacrifier à bonne fortune. Selon les épiques, c'était l'œuvre des waldstatten ces vaillants paysans guerriers dont l'épopée est au cœur du mythe suisse ou dès même mais financer par les marchands et quelques entrepreneurs du lieu qui pariait sur les bénéfices du passage entre la vallée du Rhin jusqu'à la mer du nord et la plaine lombarde.
Le second tunnel routier du Gothard est-il le tunnel du Diable?

Les Genevois - la majorité encore à la Mairie de la Ville en particulier et ses soutiens, mais pas qu'eux - adorent donner des leçons de droit-de-l'hommisme au monde entier. Après les déprédations de samedi dernier, les voilà cois. Enfin pas vraiment. C'est la faute à la police, entend-on dire, à gauche comme à droite, qui n'aurait pas arrêté les fauteurs de troubles, comme on trie l'ivraie du bon grain, et laissé les braves manifestants de la Culture poursuivre leur dénonciation des "forces réactionnaires qui comptent leurs sous". ça ne manque pas de piquant venant de milieux qui ne cessent de critiquer les budgets de la sécurité et tiennent les policiers pour de dangereux empêcheurs de manifester. C'est une des expressions du bon sens genevois.