Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le tunnel du diable

Imprimer

image.jpegPas un gosse de Suisse à qui l'on n'ait pas raconter l'histoire du pont du Diable. Pour franchir les gorges du Goeschelen, il fallait bien un pacte avec l'esprit du lucre sinon à défaut de sacrifier à bonne fortune. Selon les épiques, c'était l'œuvre des waldstatten ces vaillants paysans guerriers dont l'épopée est au cœur du mythe suisse ou dès même mais financer par les marchands et quelques entrepreneurs du lieu qui pariait sur les bénéfices du passage entre la vallée du Rhin jusqu'à la mer du nord et la plaine lombarde.

Le second tunnel routier du Gothard est-il le tunnel du Diable?

On peut le croire à entendre la gauche et les écologistes. On ne saurait sacrifier son âme alpestre et sa quiétude virginale pour permette à quelques Zurichois forcément friqués de rejoindre leur grotto tessinois et leur demeure florentine d'une traite, sans bouchon, de quoi profiter à plein des long week-end que le christianisme a distribué dans l'année et d'éviter les encombrements trois ou quatre jours en juillet et en août. 

A droite, on jure ses grands dieux que le tunnel ne servira qu'en cas d'accident grave et de travaux importants. Tout le reste du temps qui est long, on aura creusé un deuxième tube pour rien. Les bouchons des départs et des retours de vacances et des longs week-ends ne sauraient justifier son usage. Les promesses ne réjouissent que les fous. 

On nous explique encore que l'installation de gares de transbordement des voitures et des camions consommeraient des hectares de terres rares dans les vallées, exigerait de libéraliser la circulation des camions la nuit et serait voué à la rouille une fois le premier tube rénové. Qui a dit qu les camions devaient grimper sur les trains à Erstfeld Uir ou à Bodio Ticino? Pourquoi les TIR qui ne font que traverser la Suisse ne seraient-ils pas charger dans d'autres gares? Et dès lors qu'il n'y aurait qu'un tube a deux voies pourquoi ne pas continuer à inciter les camions à emprunter le ferroutage.

Pourquoi ne pas instaurer un péage au Gothard uniquement pour les camions dont le ticket serait égal au ticket de train?

Une dernière question me turlupine. Pourquoi n'a-t-il à ma connaisse jamais été question de construire un deuxième tube au Mont-Blanc pour réparer l'aîné qui est un boyau bien plus étroit que son frère Gothard?

Enfin à l'heure où les automobiles vont enfin le devenir, il est peut être temps de repenser les stratégies de mobilité en intégrant cette révolution. 

Les commentaires sont fermés.