EWS: veni vidi vici (28/10/2015)

image.jpegElle a bien servi le pays. Elle n'a pas reculé quand il s'est agi le 12 décembre 2007 d'affronter son ex-président, Christoph Blocher, et de le sortir du Conseil fédéral. Était-elle effrontée la grande dame des Grisons?

Elle n'a pas reculé, deux législatures plus tard, après avoir tenu les Finances publiques dans la tempête de multiples crises: bancaires (UBS, Swiss Leak), fiscales (forfaits fiscaux, imposition des multinationales étrangères), monétaires (euro, franc fort, indépendance de la BNS), financière (pensions des Suisses, péréquation). Elle a su tirer les lecons d'un vote populaire qui favorise son ancien parti, fruit trop mûr d'une évolution de la société (la peur des braves gens), dont elle n'est en rien responsable. 

Il faut savoir quitter le pouvoir à temps, a-t-elle dit (pensait-elle à sa collègue Leuthard?), sans s'exprimer une seule fois en français. Je suis encore en pleine forme, nullement amère ni déçue. Les choses sont ainsi. Je regarde l'avenir. Nous avons abattu pas mal de travail ces huit dernières années.

Comme si les élections fédérales du 18 octobre n'avaient pas eu d'incidences sur son choix ou parce qu'elle en connaissait l'issue depuis des mois. Comme tout le monde.

Le départ d'Eveline Widmer-Schlumpf mérite le plus grand respect. Les politiciens qui croient devoir durer peuvent en tirer une leçon. Chapeau bas Madame!

Ce départ ouvre la voie à un deuxième siège UDC au Conseil fédéral. Cette partie du peuple qui a peur mérite d'être respectée. Elle défend ses droits comme la gauche défend les droits des travailleurs. La Suisse et l'Europe ont besoin de dirigeants capables d'inspirer confiance et de réduire cette peur qui pourrit le vivre ensemble.

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