"On parle de réchauffement climatique, mais qu'en est-il du refroidissement spirituel?" A peine débarqué de sa Guinée natale, l'abbé Elie Maomou, vicaire depuis le 1er septembre des paroisses catholiques de Genève sud (Carouge, Acacias, Veyrier, Troinex et Compesières), a volé dans les plumes du politiquement correct. Il n'a pas raté sa rentrée.
En ce dimanche de Jeûne genevois, il a drainé septante personnes - ce qui est une bonne assistance - en l'église Saint-Sylvestre*, dont les archéologues ont déniché des traces dès le VIe siècle, alors que l'empire romain collapçait.
L'abbé africain, qui avait préparé un texte rédigé, a préféré commenter la Bonne nouvelle de ce 8 septembre. Un texte exigeant pour qui le veut mettre en pratique et qui fait écho à ce mot devenu adage: "Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer au Royaume des cieux." L'abbé Maomou a lui quitté son pays et n'a pas caché que le détachement était douloureux. La météo est maussade et le thermomètre bloqué à 15 degrés.