C'est le titre qu'a choisi 24 Heures. Dans une interview réconfortante, Philippe Dumartheray s'entretient avec frère Aloïs de Taizé. Comme le pape Benoît, frère Aoïs est originaire de Bavière. Il est aussi catholique. La communauté de Taizé, fondée par des protestants de Genève, va-t-elle se rapprocher de Rome? La question est posée indirectement:"Il y a des questions théologiques pour lesquelles nous n'avons pas de solution. Il y a une urgence plus grande: celle que les jeunes découvre la foi, l'Evangile, la parole de Dieu."
Entré à la communauté de Taizé à 20 ans, frère Aloïs en est désormais le prieur. Au carrefour des églises chrétiennes.
A Genève, un an après l'accueil incrédule des dix mille participants à la 30e rencontre européenne de la jeunesse, les protestants - il n'y a pas de manifestation officielle publique - s'apprêtent à "fêter" - le mot est inapproprié - le 500e anniversaire d'un Réformateur. Calvin n'a réformé qu'un petit pan de la communauté des chrétiens.
La Tribune donne la parole à la plus en vue de ses successeurs, la théologienne Isabelle Graesslé qui joue à l'équilibriste sur le bassin vide dans la cour du siège de la Rome protestante, 2 rue du Cloitre, où s'est installé le Musée de la Réformation qu'elle dirige. Il est question dans l'entretien qu'elle a accordé à Benjamin Chaix de la femme de Calvin, mais pas de la Marie mère de Dieu, ni de la prédestination, qui fut pourtant au coeur de la prédication du Réformateur, mais ne fait plus guère recette à Saint-Pierre (en revanche chez mon ami évangéliste..., c'est un autre cantique).
A quand donc un grand concile de la Réforme genevoise?