Bon, Le Matin que je tiens dans les mains est mal imprimé sur un papier bon marché, ça n'aide pas à lui donner de l'allure. La Une me fait penser à celle que je faisais au début des années 80 quand j'étais rédacteur en chef de Communauté, l'hebdo du PDC. L'intérieur est assez décousu.
Les première page manifeste de la nouveauté dans un style assez plonk-plonk - populaire, Le Matin ne dédaigne pas non plus la mode bling-bling -. D'autres pages sortent inchangées de la lessiveuse du designer anglosaxon, notamment celles de la rubrique téflon sportive qui résiste encore et toujours - c'est le cas dans tous les journaux - à la mode. Non qu'ils savent, nos amis sportifs, que la mode se démode, mais par pur conservatisme. Le Sport perd toutefois sa Une - la Der - du cahier au profit du temps qu'il fait: une météo assez cougnée dans sa demi-page. L'autre étant consacrée à l'actu quiz: un jeu par sms et à la pub. Faut bien vivre!
En un mot, un canard bubble gum. Parfaitement dans la cible d'un époque qui fait des bulles et qui s'effraie quand elles éclates.
Ah, un mot encore. L'orange a disparu! Enfin presque. On le retrouve en placard dans le titre et dans les annonces classées, un secteur qui n'a pas fait sa mue. Un rouge Blick s'installe hésitant entre sanguine et fuchsia. C'est très chic, lorsque ça collisionne avec le rose et le jaune des pages pipoles.
Bon vent tout de même à ce volatile ogm (organisme génialement médiatique), aux antipodes de son ancêtre feue la Tribune de Lausanne.
La parole aux journalistes