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  • La classe moyenne a peur

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    Présentée par l'excellent site de la TSR, la carte ci-desous montre l'avancée de l'UDC en Suisse. Que représente le vert foncé choisi pour colorier cette marée? Les racines de l'identité nationale?

    A Genève, ce sont les anciens fiefs radicaux et PDC qui sont passés chez Blocher.

    Conclusion: la classe moyenne a peur. Ancrée à gauche, la ville de Genève résiste encore, tandis que l'opulente rive gauche jusqu'à Veyrier reste en mains libérales. Pour combien de temps encore?

  • L'avenir à reculons!

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    Un graphique tiré du site du Parlement fédéral qui en dit long sur la montée de l'UDC. La xénophobie seule n'explique pas la tendance. L'UDC prend son envol avec la crise de la fin des années 80. Ecroulement du système soviétique, fin du monde bipolaire, montée des pays du Sud et du monde isalmique, mondialisation économique, migration vers le nord prospère. Pas étonnant qu'un tiers des Suisses avancent vers l'avenir à reculons!

     

     

    La forfaiture de la clique à Blocher est de brandir ces calamités sans rien proposer pour en réduire l'effet sur les pauvres gens, sinon une politique de l'autruche.


     

  • Plus de Blocher dans le bircher national

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    Le Blocher et le bircher sont deux spécialités suisses que les Suisses adorent. Les deux fleurent bon le terroir, un terroir refoulé pour le premier (mais pas par 28,8% des électeurs), un terroir en vogue et politiquement très correct pour le second.
    Paradoxalement le succès cet automne de l’UDC et des Verts européanise un peu plus la Suisse. La Suisse existe désormais au plan politique indépendamment des cantons qui la composent. Explication.
    L’élection des deux cents députés au Conseil national et des quarante-six députés au Conseil des Etat consistait naguère très généralement en une course de notables locaux, qui, au fil des ans, acquéraient une stature nationale. Désormais le contraire prévaut. Ce sont les thèmes et les hommes qui ont une dimension nationale qui déterminent l'élection dans les cantons.
    Verts comme UDC capitalisent sur le même thème de l’insécurité. Insécurité vécue et plus encore perçue, entretenue voire fantasmée. Bref une peur identitaire, quasi existentielle. En ce sens plus qu’un coup de barre à droite, c’est un coup de barre conservateur que le peuple suisse a donné dimanche au paquebot national.
    Rassurer les Suisses, l’UDC l’a parfaitement compris depuis quelques années et appliquent cette stratégie avec constance. Les Verts aussi qui surfent sur la peur du réchauffement climatique, la peur des ogm et des autres fléaux que colporte la mondialisation, telle que la grippe aviaire...
    Mais ce positionnement stratégique ne serait rien sans l’encrage local que cultivent les deux partis. L’UDC, surtout en Suisse alémanique, se comprend comme une grande famille, un clan où l’on se sent bien — des militants vont jusqu’à rendre visite aux membres malades pour prendre de leurs nouvelles. Les Verts eux sont très actifs dans de multiples associations. Plusieurs paient de leur personne dans la défense du cadre de vie, de la nature, des animaux.
    Un troisième parti a compris plus tardivement et partiellement le renversement paradigmatique de l’élection nationale. Le PDC, avec la famille, tient un os que les autres tentent de lui ravir. Le PDC aurait pu faire mieux encore en s’affirmant comme le parti des valeurs et du respect. Ce mot qui fait florès à Genève n’a étonnamment été bien peu présent dans la campagne. Quant aux valeurs, elles sont certes évoquées par les Verts, les socialistes et même les libéraux, mais ce discours semble comme déraciné du terreau judéo-chrétien qui fonde notre identité, d’autant que la compétition de tous contre tous et le chacun pour soi ambiants en nient quotidiennement la réalité.
    L’extrême gauche est morte de ne pas avoir suffisamment mis son champion Christian Grobet en tête d’affiche et de politiser un peu trop idéalement sur la solidarité, alors que son credo renvoie à l’égalitarisme communiste, dont les scories sont encore trop fumantes.
    Créateurs de cette Suisse des cantons, les radicaux - et les socialistes qui sont leurs héritiers - ont complètement raté leur campagne nationale. Ce matin encore Gilles Petitpierre, leur grande figure statufiée, expliquait à la Radio romande qu’il fallait retrouver nos racines cantonales et concédait la bouche crispée que, peut-être, le grand vieux parti devra-t-il à l’avenir pipoliser - quelle horreur - un peu plus sa stratégie politique. Et le président Fulvio Pelli de pleurnicher comme un bon élève qui se fait chiper la balle au dernier moment, lui qui est, prétend-il, le forgeron besogneux des compromis «sages et équilibrés» qui font le bien du pays.