Alors que la grand messe de la révision des comptes d'Etat occupait des députés genevois (au demeurant bien incapables de modifier le train de l'Etat sinon à la marge, et encore), mon journal préféré a publié vendredi dernier un graphique montrant l'évolution de la dette de Genève de 1990 à nos jours. De 4,3 milliards, la dette cantonale a crû à 13.4 milliards.
Ce graphique oublie deux choses au moins: 1) que le PIB genevois a lui aussi crû de 50% dans l'intervalle, ce qui se reflète dans les recettes de l'Etat, qui sont passés en gros de 4 à 8 milliards de francs par an, et 2) qu'on ne saurait considérer la dette sans jeter un regard sur les actifs.
La droite, certes divisées mais néanmoins, majoritaire au Grand Conseil et au Conseil d'Etat tout au long de cette période, à l'exception d'une parenthèse de quatre années, n'a cessé de hurler au loup à propos de la dette et aux lendemains qui déchantent et aux générations futures qu'on spolie. Qu'a-t-elle fait pour réduire cette dette qui l'empêche de dormir?