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  • Comment Genève achète les fonctionnaires

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    Capture d’écran 2015-03-31 à 17.51.27.pngPassons sur le minibénéfice 2014 du Canton de Genève, il ne signifie rien, tant il est ajusté pour satisfaire tout le monde ou presque.

    Parmi les ajustements, on retiendra ce fameux montant de 203 millions que le gouvernement dit mettre de côté pour se prémunir d'une mauvaise surprise, celle que pourrait réserver caisse de retraite des 35'000 fonctionnaires du Canton et de ses agences, frappée comme toutes les caisses de retraite du pays par les intérêts négatifs et le vieillissement de la population.

    203 millions, ce n'est pas énorme, mais c'est tout de même la moitié du pactole d'Anières  - le pactole d'Anières, c'est, pour ceux qui l'ignorerait encore, une rentrée fiscale surprise d'un très riche contribuable, merci à lui ou à elle!

    Qui a eu la bonne idée au sein du Conseil d'Etat de provisionner ces 203 millions dans cette rubrique? Un vieux routier de la politique ou le jeune ministre des finances? Toujours est-il qu'on voit mal une majorité du Grand Conseil s'y opposer. Les socialistes ont bien vu le piège. Il dénonce un artifice. C'en est un. Ces 203 millions sont un bel asticot que le gouvernement accroche à sa ligne pour renouer le dialogue social avec la fonction publique. 

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  • Des médias de bonnes nouvelles

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    Donnez-nous des bonnes nouvelles! L'antienne est récurrente depuis que la presse existe. Il est vrai que le journal ne reflète que rarement la réalité de la vie qui va. Jamais d'info sur les trains qui arrivent à l'heure, les quelque 500'000 va et vient quotidiens - presque sans accidents - des travailleurs de et vers Genève, des 95% de la population active qui toujours à Genève a un emploi, des vieux qui vieillissent toujours plus vieux, des gens heureux, les gens heureux n'ont pas d'histoire donc pas de quoi remplir les journaux.

    Mais, mais, mais...

    Mais les gens en ont marre des breacking news, du bruit de l'info en continu, des images en boucle, des directs sans filtre. Et puis, à Genève, 41% des gens sont étrangers et n'interagissent donc pas avec la politique locale ou nationale. Et si l'on y inclut les frontaliers et les abstentionnistes, seuls 20% des gens suivent l'actualité politique.

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  • Faut-il émasculer Genève pour la satisfaire?

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    Pauvre ville de Genève! La Municipalité et ses cinq édiles, en phase de réélection difficile, nous ont donc pleuré dans le gilet cette semaine pour dire combien leur magnanimité leur coûtait désormais trop chère et que les coucous habitant les autres communes, qui ne paient pas leur dû, feraient bien d'y réfléchir. Un rapport qui, selon Le Temps a coûté 100'000 francs, soit 100 jours de travail évalue la facture entre 150 et 190 millions, compte tenu d'un gain en faveur de la Ville de 12 petits millions des complexes péréquations fiscale et financière intercommunale. 

    Premier constat: soit la péréquation ne sert à rien, puisque la Ville n'y gagne que des clopinettes (à peine plus d'un pour cent de son budget), soit elle ne reçoit pas plus parce qu'elle ferait partie du club des communes riches du canton, soit encore parce qu'elle dépense trop. Croyez-le ou non, les trois hypothèses sont vraies.

    Deuxième constat: faut-il émasculer la ville en cantonalisant quelques uns de ses joyaux, comme le propose la  Constituante et le président durable du Conseil d'Etat?

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