Trois ouvrages sortent sur Genève. Le premier nostalgique d'une Genève qui craint de croître trop vite, le deuxième ambitieux pour une Genève régionale, une capitale de la haute vallée du Rhône, comme Lyon l'est de la moyenne vallée de ce fleuve et Marseille de son delta. Le troisième analytique est une oeuvre collectvie qui s'interroge sur l'avenir de ce qui fait la richesse aujourd'hui.
Le premier émane de Charles Beer, l'ancien syndicaliste devenu ministre de l'Education nationale genevois - au sens de la République de Fazy et de son think tank, l'Institut national genevois et le penchant de cette République, à peine plus grande que le Vatican, de se sentir et de se dire unique au monde. Un ministre de l'Education sortant, qui n'aura pas eu l'audace d'un Obama. En trois ans, le président aura lancé plusieurs réformes de la gouvernance de l'école de son pays, dont les écoles autonomes, financées par l'Etat, et une portion variable du salaire des profs liée aux résultats des élèves (The Economist en tire un bilan saisissant cette semaine)...