Le PLR et les socialo-verts se tiennent par la barbichette... (15/03/2013)

... le premier qui cédera... perdra les élections. C'est bien cette échéanche qui commande la pitoyable bataille que se livrent les partis politiques depuis plusieurs mois. Les deux partis qui ont le plus la trouille de perdre le scrutin de cet automnne ont bloqué les débats du Grand Conseil.

A ma gauche les Verts qui ne veulent pas être traités de social-traitres par leurs alliés socialistes en votant un budget sans augmentation des revenus. Or sans leurs voix, impossible d'atteindre la majorité absolue nécessaire à l'adoption d'un budget déficitaire.

A ma droite, le PLR qui craint d'être sanctionné par ses électeurs s'il accepte une hausse des revenus. Du coup il a pris l'option risquée de soutenir une coupe sombre de 2% dans le budget proposée par l'UDC et le MCG. Une telle opération, à l'aveugle, permet comptablement de boucler le budget à l'équilibre. Un tour de passe passe qui ne trompe personne.

Pour le reste, les partis donnent l'image de joueurs de hockey incapables de marquer un but mais très fort dans l'art des charges verbales. Une image qui est sans doute celle de la société genevoise...

Une société genevoise aveugle sur les origines de sa richesse, qui continue de réclamer sa dose comme un junkie.

Que les socialistes, sous couvert de luttre contre le grand capital, protège la fonction publique dont ils sont les affidés et continue de verser des oboles publiques aux associations n'étonne plus guère. Que les Verts se soient coulés dans la forme en moins d'une génération et ait perdu leur capacité de raisonnement en embouchant les mêmes trompettes étonne plus encore.

Au PLR, ce qui désespère, c'est l'incapacité du premie parti du Grand Conseil à produire de véritables analyses coût-bénéfice des prestations de l'Etat, de manière à échapper à la politique de la trique ou de la punition générale qu'est la coupe linéaire, au profit d'un catalogue ciblé et planifié de réductions des dépenses. 

Le bras de fer va donc reprendre après la pause pascale. On ne voit pas bien ce qui pourrait faire bouger les fronts d'ici-là. Il ne reste plus qu'à espérer une heureuse surprise lors de la publication du résultat 2012, de quoi améliorer encore les revenus 2013. Cela tient de la méthode Coué. Mais, au point où nous en sommes... il faudra bien trouver le moyen pour chacun de sortir la tête haute de l'impasse.

On n'ose pas imaginer le débat sur le budget 2014 qui devrait s'ouvrir cet automne...

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