François Longchamp n'avait pas repris, fin 2009, le délicat département de la sécurité le laissant à la néophyte Isabel Rochat. Ce fut une faute, un manque de courage. Le voilà super ministre pour quatre mois, cumulant le social, l'aménagement du territoire, le logement, l'urbanisation du PAV, les autorisations de construire, les infrastructures publiques, la gestion des bâtiments de l'Etat et les technologies de l'information. C'est trop pour un seul homme. Chacun de ces domaines réclamerait un patron.
On écartera l'idée que le Conseil d'Etat veuille faire la démonstration qu'un gouvernement à cinq ministres est suffisant pour retenir l'hypothèse que François Longchamp a décidé de profiter de l'auto-éjection de Mark Muller pour relever un nouveau défi durant les six prochaines années et se forger enfin une carrure d'homme d'Etat.