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Maudet n'échappera pas à son destin

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maudet.jpg"No comment!" D'abord garder le silence. Marquer sa différence. Laisse du temps au temps...

Installer de la distance entre soi et celui qui est tombé un matin du Nouvel An. En aucune manière apparaître comme son héritier. Faire monter les enchères, être en posture non pas de dicter ses choix, mais d'accepter magnanimement l'allégeance du grand parti soudain sans tête.

Les libéraux n'ont personne pour succéder à Mark Muller, personne capable de battre la candidate ou le candidat du PS. Ils n'ont d'autre choix que de prier Pierre Maudet de relever le défi. Et Genève aura deux radicaux au gouvernement.

Pierre Maudet l'emportera-t-il? Il est sans conteste le seul à pouvoir espérer retourner une situation catastrophique. Mais le jeu est jouable. Et la victoire sera d'autant plus belle qu'elle paraît incertaine, presque impossible. Le PLR a 31 députés, c'est le plus grand parti du canton. Certes conserver trois conseillers d'Etat constitue une surreprésentation, mais l'Exécutif ne fonctionne pas selon la logique de la proportionnelle. Serait-ce plus juste que la gauche parlementaire et ses 32 députés détiennent quatre portefeuilles et la majorité au gouvernement?

L'aventure est jouable mais pas jouée. Il faudra pour espérer l'emporter gagner le vote UDC, sans perdre son âme, démonétiser le tribun d'Onex, séduire chez les Verts et jusque chez les socialistes et même l'extrême-gauche et enfin passer un contrat social avec les sans parti et les abstentionnistes largement majoritaire dans le canton. Délicat, périlleux, téméraire!

Mais imagine-t-on Pierre Maudet dire non au défi, dire non au canton, continuer d'être l'ultraminoritaire en Ville de Genève, à s'occuper de la propreté - tâche éminemment civile s'il en est - et de la sécurité avec des policiers désarmés?

Ce non serait une insulte à la République, à l'histoire radicale, aux ambitions qui bouillonnent chez le jeune politicien. Devenir ministre du Territoire ou de la Police ou de l'Instruction publique ne se refuse pas.

Commentaires

  • C'est bien beau tout ça, mais je ne suis pas certain qu'ils mettront Maudet sur la liste. J'ai été sur le plateau de Léman Bleu ce soir et cela n'était pas vraiment ce qui en ressortait d'après l'un de ses collègues.

  • Ils n'ont pas le choix.

  • Non, Jean-François, ce n'est pas jouable. Pas dans une élection pour un seul poste. Il suffit de savoir compter. Stauffer va se présenter. Sauf à être déclaré inéligible, mais vu que Weiss ne semble pas décidé à porter plainte, cela parait compromis.
    Stauffer ne sera jamais élu. Il n'a aucune chance dans une élection à un seul poste. Et Maudet pas davantage. Parce que la gauche et l'extrême gauche votent compacte et qu'ensemble, elles représentent moins que la droite et l'extrême-droite réunies, mais clairement plus que la droite et l'extrême-droite se présentant séparées.
    Personnellement, je pourrais entrer en matière pour voter pour certaines personnes raisonnables à l'UDC, à condition qu'elles se distancient de certaines affiches ou attitudes extrêmes de leur parti, voire avec certains au MCG, mais Stauffer, No Way, pas question ! Jamais. Trop dangereux pour l'avenir de Genève. Or j'aime Genève. "Le jour où la droite votera Stauffer, il pleuvra des briques" a récement écrit une élue PLR. Elle a raison.
    Je dis cela, je ne dis pas rien, car si je ne représente que moi-même, je ne suis de loin pas seul de cette opinion, à l'intérieur du PLR et plus encore à l'extérieur, parmi les électeurs potentiels.
    Par ailleurs, le PLR est constitué de deux corps défunts. Trop de gens, à commencer par Décaillet, ont soufflé sur les braises en prétendant que certains au sein du PLR auraient scié la branche sur laquelle était assise Muller. Laissant entendre que peut-être les radicaux... A ma connaissance, le seul PLR qui ait flingué Muller, c'est Barth et il était libéral.
    Pour la paix des ménages, je pense qu'il est souhaitable que ce soit un ou une libérale qui s'y colle. Certes, il ou elle n'aura aucune chance, cette fois, mais ce sera un fameux piédestal pour s'élancer en 2013, aux cotés de Maudet, de Mme Rochat si elle persévère et probablement d'un ou une 4ème. Qui ne devrait pas être Longchamp, car à mon avis, il devrait avoir envie de changer d'air. A moins que ce dernier ne soit réellement réclamé par la base du parti dans son ensemble.
    Qui pourrait être le ou la courageuse ? Weiss je ne crois pas. Il devrait se contenter d'avoir été le Winkelried de la démocratie face au serial dérapeur, et personnelelement je l'en remercie. Plutôt deux fois qu'une.
    Luscher ? Il a mieux à faire à Berne et s'il connait les problèmes de l'immobilier, il est, à cause de cela, sans doute le dernier à proposer pour ce job en particulier, si l'on ne souhaite pas une déculottée homérique.
    Gautier ? Sauf son respect, il n'est plus tout jeune, mais il a du panache. Le veut-il ? cela pourrait être une candidature de sacrifice. Histoire de compter les grognards...
    Barth ? Il m'étonnerait fort qu'il soit choisi par l'assemblée. Mais perso je serai prêt à voter pour lui, histoire de lui faire endosser la veste promise.
    Non sérieusement, je pencherai assez pour une femme, dont j'apprécie depuis un moment les interventions intelligentes, humanistes et concernées. Elue d'une petite commune, elle connait le problème du logement au quotidien, sur le terrain. Et ce sera le principal sujet à traiter en cas bien improbable d'élection, jusqu'au grand rendez-vous de 2013: négocier le plan directeur avec les communes. J'ignore entièrement si elle souhaite se présenter. Mais Christiane Favre me paraîtrait une excellente candidate.
    Quant à Alain-Dominique Mauris, l'actuel Président, il est dans la même situation que Maudet: mieux vaut attendre.
    Cyril Aelen enfin ? Une candidature kamikase, pourquoi pas, cela aurait du panache et pourrait faire remonter sa cote, dévalorisée par trop d'interventions intempestives.
    Pour ce qui concerne Maudet, sa seule chance d'être élu serait qu'une partie importante des verts votent pour lui. Une partie tellement importante que cela devrait être quasiment une consigne de parti. Cela est-il possible ? On sait Maudet proche de Hodgers et vrai représentant de l'aile historique du radicalisme écolo. En plus, cela pourrait être l'occasion de conserver 2 vrais écolos au conseil d'Etat après 2013, puisqu'il est probable que Hiler ne se représente pas et que Künzler aura bien du mal à être réélue...
    Sauf que les Verts présenteront certainement un candidat capable en 2013... Qui ne sera élu qu'avec les voix de gauche. Auront-ils le cran de ne pas présenter Künzler et de proposer deux nouveaux ? J'ai comme un doute. Mais dans tous les cas de figure, ils ne placent un candidat qu'avec la gauche et probablement dans ce cas, un seul.
    L'alternative, c'est de s'entendre dès à présent avec l'entente, pour faire passer Maudet, et faire élire ensuite un vert avec le centre-droit en 2013. ce qui permettrait de gouverner avec 2 ou 3 PLR, un PDC, un vert. Une petite révolution... Moi j'aime ça, les révolutions, surtout lorsqu'elles sont pacifiques. Et cela serait bien dans la ligne des intérets de Genève, qui doit certes contrôler sa croissance, mais aussi jeter toutes ses forces dans la bataille des cleantechs, pour laquelle nous avons de sérieux atouts.
    Bataille que l'on ne pourra pas financer sans nos banques privées.

  • Maudet n'a pas les compétences pour prendre la tête du DCTI. Il devrait se ménager et se présenter contre Stauffer en 2017 pour lui ravir le DJPS...
    L'idéal serait tout de même que Rochat et Kunzler démissionnent aussi, et faire trois coups d'un seul...
    Il est clair que l'exécutif de notre chère République présente des graves signes de dysfonctionnement...
    IMHO, Les Socialistes sont les mieux armés pour faire bouger la politique de logement de ce Canton après le marasme morale de la politique des PLR et leurs "petits copains" libéro-spéculateurs...

  • 2017=2013 bien entendu.

  • Un brin d’humour…
    Je me pose la question suivante : pourquoi le PS ne présente-t’il pas le bon docteur Rielle apôtre des non-fumeurs ou alors dame Roth–Bernasconi défenderesse imperturbable de l’inceste.
    Lors des prochaines élections les voix du Rielle iront à l’UDC et/ou MCG et celle de Roth-Bernasconi au PDC. Une bonne purge pour ce parti formé de goinfres grands bouffeurs de longeoles devant éternel !

  • Pierre Maudet, oui, mais…
    Observons le parcours de Monsieur Maudet et ses résultats sur le terrain de manière objective et non partisane !
    Le parcours n'est pas flamboyant et la seule rhétorique ne saurait être un subterfuge permettant de prétendre occuper un poste ou il est souhaité redonner de la crédibilité à la fonction.
    Il serait bon de se pencher sur son fonctionnement à la Ville et voir si l'envergure de la fonction pourrait correspondre à la tâche future.
    J'ai aussi un doute objectif que la capacité de rassembler autour de projet d'une autre envergure que celle de la "grande" Ville soit bien présente. Je demande à voir en l'état un résultat d'envergure dans cette législature à la Ville.
    Son caractère tenace n’a parfois pas de limite et a tendance parfois à friser à l’autoritarisme d’un autre temps. Ces collaborateurs en sont les témoins parfois abasourdis et en ils en souffrent. Ce ne sont que des collaborateurs, ai-je parfois entendu ! Oui, mais ce sont les chevilles ouvrières !
    J’aimerais beaucoup que Monsieur Maudet change sur le fond et accepte une remise en question de son positionnement parfois aride.
    Les compétences, à n’en pas douter sont présentes, mais la forme actuelle et le petit point négatif d’arrogance ne lui apporte pas ce petit plus que la popularité bienvenue ne saurait combler.
    Il ne manque pas d’idée novatrice qui ne devrait pas être confondue avec une forme d’envie démesurée de tout avaler sur son passage.
    Je suis convaincu que le président du PLR et d’autres le savent , mais la refonte d’un projet gagnant pour le PLR passe par des ajustements auprès de ses valeurs de demain, l’avenir doit se préparer non pas dans l’urgence, mais avec une vision claire pour le citoyen.
    Alors soit, 2012 ou 2013 ou encore le Conseil national ou il me semblerait bien plus utile pour redonner une autre image d’une Genève qui joue gagnante.
    Cette capacité de porter l’image positive de Genève lui appartient et il le fait avec un certain brio.
    Au final, il pourrait apprendre à ouvrir les yeux sur des vérités parfois un peu dure, mais au combien salvatrice pour le positionnement futur !

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