La presse quotidienne indienne en langue anglaise est fort diverse. Les journaux sont peu épais - 14 à 20 pages, plus grandes que notre format. La sélection des nouvelles est draconienne. La politique locale, régionale, nationale, le sport et l'économie y tiennent une large part. Les faits divers sont présents comme les faits de sociétés. Il n'y a pas ou peu de chronique judiciaire, pas vraiment de page culture. Une ou deux pages opinion, une page people et une page d'actualitės internationales complètent l'offre. 4 roupies, le prix d'un thé, lequel peu monter jusqu'à 30 roupies dans un restaurant climatisé.
La télévision diffuse surtout des séries bollywoodiennes particulièrement niaises ou alors incroyablement violentes. l'info y est essentiellement débitée au format et dans le ton CNN. Hors des très grandes villes, les connexions internet restent aléatoires et le débit maigre. Trop cher pour la plupart des Indiens. J'ai néanmoins réussi à télécharger à Puri les quelque 180 pages de The Economist après plusieurs tentatives. Mais je suis resté sur un échec pour télécharger la Tribune et Le Monde. The Economist demeure un hebdomadaire de référence.
Vu du Salève - Page 323
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NiSa contre ToBla, ça vous dit?
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Do you speak hinglish?
Le Satabdi Express qui relie Puri à Calcutta est parti à l'heure de la ville sainte et touristique. Puri draine des centaines de milliers de pèlerins au Jagannath Temple dédié à trois dieux de la parenté de Vishnou, dont les grands yeux sont à la région ce que le jet d'eau est à Genève.
Sur la cote de la mer du Bengale, une immense plage de sable fin se perd à l'horizon, dans les embruns de la houle qui s'y brise en creusant des baïnes. À perte de vue vers l'est et vers l'ouest. Un long chapelet d'hôtels et de gesthouses de toutes catégories accueille des touristes indiens et quelques Occidentaux égarés. Dommage, car l'Orissa est sans doute un État à découvrir. Et Puri une ville attachante. Un bon nageur profitera de la mer et les amoureux de l'Inde s'émerveilleront devant le temple du soleil monté sur roues de Kornak et d'une vie qui a déjà les accents du sud. La langue odya qui a sa propre écriture s'entend un peu comme le malalayam du Kerala et les crêpes de pois chiche y sont aussi croustillantes.
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Fier d'être suisse!
Honte d'être suisse? Quelle drôle d'idée! Je reste pour ma part fier du fonctionnement de nos institutions. Peu d'Etats, pour ne pas dire aucun sur la planète, soumettent leurs gouvernants à de tels exercices d'humilité et de remises en question. L'Europe - et aucun de ses membres - n'a sur ce plan de leçons à nous donner. Le verdict populaire est un fait incontournable de la démocratie. C'est sans doute pour respecter si peu ce principe que les institutions politiques finissent par se dévaloriser aux yeux des gens.
En 1992, on nous avait annoncé les pires catastrophes, elles ne sont pas survenues. Aujourd'hui le vote est en fait bien moins important que celui de l'EEE. Dans l'esprit des Suisses, le vote de ce 9 février ne consistait pas à remettre en cause les bilatérales, mais à donner un coup de frein à une de ses conséquences jugée, à tort ou à raison, fâcheuse par une petite majorité: la croissance démographique. Vu d'Inde, ça ne manque pas d'interroger...